Estrogènes et progestérone : ces hormones vont partout. Et participent à notre équilibre quotidien.
Les hormones sont des petites molécules qui sont le plus souvent sécrétées par les glandes dans le sang. Elles peuvent ainsi atteindre toutes les parties du corps. Arrivées près de l’organe cible, elles traversent la paroi des vaisseaux sanguins et parviennent jusqu’aux cellules où elles doivent agir.
Les estrogènes sont synthétisés par l’ovaire, le placenta et la corticosurrénale. Ils ont plusieurs organes cibles. Ils ont un rôle essentiel dans le développement des caractères sexuels féminins. Leur rôle :
♥ Au niveau de l’ovaire, ils favorisent la maturation du follicule et de l’ovule.
♥ Au niveau de l’utérus, ils stimulent la prolifération de la muqueuse utérine et augmentent les contractions musculaires du muscle de l’utérus.
♥ Au niveau du vagin, ils favorisent un épaississement de la muqueuse et la desquamation des cellules épithéliales. Cette desquamation permet une plus grande production d’acide lactique, ce qui diminue le pH vaginal. Cette action empêche les infections vaginales.
♥ Les estrogènes augmentent la coagulabilité du sang
♥ Au niveau rénal, l’estradiol entraîne une rétention d’eau et de sel. Ceci peut donner un œdème local.
♥ L’estradiol diminuerait le taux de cholestérol
♥ Il amincit la peau et la rend plus souple.
Les progestatifs ont comme rôle principal de favoriser la nidation et le développement de l’œuf fécondé. D’où leur nom : “pour la gestation”.
Ils sont synthétisés par le corps jaune, le follicule, le placenta et la corticosurrénale. Pour agir, la progestérone a besoin de l’action simultanée ou préliminaire de l’estradiol.
La progestérone stimule la croissance du muscle utérin, mais réduit son activité. Elle transforme la muqueuse utérine et la rend apte à la nidation.
Au niveau des seins, elle stimule le développement des canaux galactophores. Au niveau des reins, elle augmente l’élimination de sel.
La testostérone
Chez la femme préménopausée, la testostérone est synthétisée par les cellules qui entourent les follicules ovariens. Elle sert de point de départ à la synthèse d’estrogènes. La testostérone baisse fortement chez la femme à partir de l’âge de 20/25 ans jusqu’à la ménopause, moins après cette période, car si les follicules ont disparu, l’ovaire reste actif et de surcroît la DHEA (déhydroépiandrostérone) produite par les surrénales est transformée en testostérone.
La DHEA (déhydroépiandrostérone)
Elle est essentiellement produite par les surrénales. La ménopause ne modifie pas sa sécrétion. Celle-ci diminue régulièrement avec l’âge, indépendamment de la ménopause. La baisse est équivalente chez l’homme.
Que se passe-t-il en préménopause ?
Les taux de progestérone diminuent. Tout se passe comme s’il y avait un excès d’estrogènes. Les seins sont gonflés, douloureux. Peuvent se développer des kystes au niveau des seins. Les règles deviennent un peu anarchiques : ou plus espacées, ou plus rapprochées. L’écoulement de sang peut être plus important, voire hémorragique. Ce que l’on appelle le syndrome prémenstruel augmente.
Que se passe-t-il à la ménopause ?
Les ovaires ont épuisé leur stock d’ovocytes. Il n’y a plus de sécrétion cyclique des hormones sexuelles. Les règles s’arrêtent. La sécrétion des estrogènes et de la progestérone est à un niveau très bas. Ce niveau est spécifique pour chaque femme. Ceci explique que chacune aura un ressenti très différent au moment de la ménopause.