Nombreuses sont les personnes souffrant de fatigue chronique ou de somnolence diurne. Il convient d’en rechercher la cause, pas toujours synonyme d’apnées du sommeil.
Le syndrome des jambes sans repos
Aussi nommé syndrome d’impatience des membres inférieurs, ce syndrome se caractérise par un besoin irrépressible de bouger les jambes. Des sensations désagréables telles que démangeaisons, picotement ou brûlures y sont souvent associées. Le sujet est alors contraint d’agiter ses jambes pour soulager les symptômes, voire de se lever et de déambuler. Parfois, cette envie de remuer s’accompagne de mouvements involontaires nocturnes, ce qui peut perturber le sommeil du conjoint.
Il s’agit d’une maladie neurologique chronique dont le mécanisme n’est pas complètement connu. Les troubles s’aggravent lorsque la personne atteinte est au repos, assise ou couchée. Ainsi, les patients sont réveillés fréquemment et, dans les formes sévères, ne s’endorment qu’à l’aube. Faute d’un sommeil réparateur, les sujets deviennent irritables, ne parviennent plus à se concentrer ou souffre de dépression. Leur qualité de vie s’en trouve très perturbée et les répercussions sur la vie familiale et sociale sont indéniables.
La narcolepsie
Décrite par le Dr Westphal vers la fin du 19ᵉ siècle, la narcolepsie est un trouble de la régulation des états de veille et de sommeil. Elle se caractérise par une somnolence anormale pendant la journée accompagnée d’accès irrépressibles de sommeil. Si la cause de la maladie reste inconnue, une prédisposition génétique est souvent observée.
Le symptôme clé de la maladie est la cataplexie. Ce terme désigne l’association d’accès irrépressibles de sommeil à une faiblesse musculaire généralisée, tous deux favorisés par le stress ou de vives émotions. Les accès de somnolence peuvent néanmoins aussi survenir sans raison apparente. Près d’un tiers des patients sont victimes d’hallucinations au moment de s’endormir.
Le diagnostic est basé sur l’enregistrement de l’activité cérébrale par électroencéphalogramme durant le sommeil, de la fonction du cœur par électrocardiogramme et de celle des muscles par électromyogramme. La narcolepsie, tout comme le SAS, peut avoir un retentissement social et professionnel, avec risque d’accidents de la circulation.
Diagnostic du Syndrome des jambes sans repos
Aucun test de laboratoire ne permet de confirmer le diagnostic du Syndrome des jambes sans repos. Après avoir exclu d’autres affections, le médecin pose le diagnostic d’après la description des sensations ressenties par le patient. Ce diagnostic repose sur la mise en évidence des quatre symptômes obligatoires :
◊ Impatience ou envie irrésistible de bouger les jambes
◊ Survenue ou aggravation au repos ou en période d’inactivité
◊ amélioration, au moins passagère, de l’inconfort lors de la marche ou après étirement des pieds ou des jambes
◊ Survenue quasi-exclusive le soir ou la nuit.