Capitale de la Grèce, c’est le centre de la vie économique, politique et culturelle du pays. Athènes a une longue histoire de plus de 3000 ans, au cours de laquelle elle a exercé une influence importante sur le développement de la culture occidentale. un climat méditérannéen, des musées à foison, des quartiers branchés… Athènes est un eldorado pour les passionnés d’histoire et d’archéologie. La cité grecque est trop souvent une simple escale, c’est pourtant une ville aux multiples visages qui mérite plus qu’un passage éclair sur la mythique colline de l’Acropole, n’hésitez pas à aller à la rencontre de ses habitants, fréquenter ses cafés, restaurants, tavernes et marché, là où l’âme grecque se révèle dans toute sa générosité.
Découvrir
Grimper les marches de l’Acropole et déambuler au milieu des vestiges de la légendaire colline, dont le célébrissime Panthénon
L’acropole était la ville haute, située dans le centre d’Athènes, un lieu caractéristique de la plupart des villes grecques dont la fonction était défensive. Cet endroit a également servi aux principaux lieux de culte. Inscrit au patrimoine de l’Unesco, il est considéré comme l’un des sites archéologiques. Vous pourrez vous rendre au nouveau musée de l’acropole qui est dédié à la préservation des vestiges découverts.
Petit + : y aller à l’ouverture pour éviter de trop se dessécher au soleil. Et rejoindre ensuite l’Agora, au pied de l’Acropole, qui était le centre de la vie publique de la cité antique. Pour une belle visite virtuelle du site, consulter acropolis-virtualtour.gr
Profiter de la vie dans le Quartier de Plaka, le quartier des Dieux
Aussi connu comme le quartier des Dieux en raison de sa proximité avec l’acropole, plaka est le quartier le plus ancien d’Athènes, ainsi que l’un des quartiers les plus attrayants et animés de la ville. Le quartier de plaka conserve encore tout son charme de l’ancien grâce aux rues pavées étroites et labyrinthiques, où se trouvent de jolies maisons néoclassiques du XIXe siècle. Vous pourrez y trouver nombreuses boutiques souvenirs, des restaurants, et de nombreuses tavernes.
Balade sur les collines de philipappos, la colline des muses
La colline de Philopappos, également connue sous le nom de la colline des muses, se trouve au sud-ouest de l’acropole. Ce mémorial fut édifié en l’honneur de Gaius lulius Antiochus Epiphanes Philopappus, petit fils de Antiochos IV, le dernier roi grec de Commagnène. Philopappus a passé la plus grande partie de sa vie à Athènes. en 114, sa soeur fit constuire ce mausolée en son honneur, il fait 12 mètres de haut, composé de 3 sections. Vous serez époustoufler par la vue.
Le musée de l’Acropole, allez découvrir ses richesses, impossible de rester de marbre
Impossible de rester de marbre lorsqu’on l’on visite le musée de l’acropole, dessiné par l’architecte franco-suisse Bernard Tschumi et son collègue grec Michel Photiadis, c’est un trapèze de verre de 25000 m², et le musée le plus visité de Grèce. Situé au pied de l’acropole, il met magnifiquement en valeur les trésors qu’il abrite, une salle de 3200 m² est consacrée au seul Panthénon. La construction de ce musée s’étale sur 9 ans et fut détruit pour être reconstruit au XVIIIe siècle, et agrandit en 1970.
Petit + : theacropolismuseum.gr
Faire une visite au musée archéologique national d’Athènes et faire un bon dans le passé
Impossible de donner une vision exhaustive des richesses de ce musée (près de 12 000 pièces exposées) . Le musée archéologique d’Athènes, fondé à la fin du XIXe siècle (1866 – 1889), est non seulement le plus grand musée archéologique de Grèce mais également l’un des musées les plus importants au monde sur sa thématique, la Grèce antique. Certaines de ces oeuvres remontent à plus de 1700 avant JC. Entre autres merveilles, les trésors mycéniens dont le célèbre masque d’Agamemnon.
Petit + : namuseum.gr
Approfondir ses connaissances du monde byzantin au Musée byzantin et chrétien
le musée byzantin et chrétien, est situé dans le centre-ville d’Athènes, non loin de la place syntagma. le bâtiment, qui évoque les villas de la Renaissance. Il a été entièrement refait et a abandonné la villa réalisée dans les années 1840 pour Sophie de Marbois-lebru (la duchesse de plaisance), pour un nouveau bâtiment à la muséographie remarquable. Il abrite une petite collection d’art spécialisée dans les thèmes religieux, allant du IVe au XIXe siècle. Il a été fondé en 1914. Divisé en 3 grandes sections ; la première consacrée à la période allant de l’antiquité à la période byzantine, la deuxième explore le monde byzantin en profondeur et la 3ème exploite la période allant de l’époque byzantine à l’époque moderne.
Petit + : ne pas manquer non plus le passionnant musée Benakis, ainsi que le musée des Cyclades et de l’Art grec ancien byzantinemuseum.gr – benaki.gr – cycladic.gr
Théâtre antique
Les théâtres grecs antiques avaient une place primordiale dans la société en Grèce et faisaient partie intégrante de la cité. Le théâtre grec débuta au 6e siècle Avant JC avec la représentation de tragédies lors de fêtes religieuses, des récits de la mythologie. Ces pièces, à leur tour, inspirèrent le genre de la comédie grecque. On le s jouait dans d’immenses théâtres en plein air, capables d’accueillir jusqu’à 14 000 spectateurs. En raison de leur popularité durable, les oeuvres de grands dramaturges tels que Sophocle, Euripide, et Aristophane constitue la base sur laquelle repose tout le théâtre moderne. Parmi les grands auteurs, le premier, fondateur de la tragédie, est Eschyle, dont il ne reste que sept pièces. De même, l’architecture du théâtre grec antique continue d’inspirer la conception des théâtres d’aujourd’hui.
Savourer
Avaler sur le pouce de délicieux mezze dans le quartier de Psiri
Au début du 19e siècle, Psyri était un quartier bourgeois, comme en attestent de nombreuses maisons (aujourd’hui restaurées). Le quartier était connu pour abriter des penseurs, écrivains et artistes. Il est devenu en quelques années un des endroits les plus fréquentés d’Athènes pour ses restos, presque tous des mézédopolia et des ouzéria. Avec ses rues étroites, ses petites places, les voitures n’y sont pas les bienvenues et c’est tant mieux. Vous trouverez aussi des boutiques d’artisans ultra spécialisées : des cordes, du verre, des paniers, de la mercerie
Petit + : plusieurs brocanteurs et antiquaires se sont également installés dans Psiri.
Une halte incontournable, les halles d’Athènes pour prendre une bouffée de saveur
Au sud du quartier d’Omonia en allant vers la place de Monastriraki, immense bâtiment néoclassique récemment rénové, on se croirait dans un souk oriental. Les athéniens l’appellent Varvakios Agora, d’après le nom du mécène grec qui a financé sa construction entre 1878 et 1886, Ioannis Varvakis.
Petit + : les artisans et commerçants du coin y travaillent, y habitent et…. y mangent ! On y trouve quelques restos vraiment populaires, où les seuls étrangers qui s’y aventurent sont ceux qui ont les mêmes mauvaises lectures que vous.
Street food à la grecque
On trouve partout le (petit) souvlaki que l’on mange avec un morceau de pain, ou, plus nourrissant, le yiros (gyros) me pita (viande de porc, parfois de poulet, cuite à la broche et découpée, avec de l’oignon et d’autres choses, dans une sorte de galette). Tout cela est bien meilleur que les hamburgers ou autres pizzas industrielles. Le kebab se trouve également de plus en plus. Félicitations si vous réussissez à manger de la patsas, une sorte de ragoût de tripes, spécialité des gargotes du marché d’Athènes (où les restos sont ouverts 24/24h). N’oubliez pas non plus la tiropita, feuilleté au fromage, ou encore la spanakopita, où les épinards remplacent la feta. On les trouve dans les boulangeries et pâtisseries.
Faire comme les Athéniens et passer des heures à siroter un café frappé en terrasse.
Il faut absolument goûter à ce café glacé, bien rafraîchissant, que l’on appelle “frappé”. C’est excellent. Comme le café grec, on le commande très sucré (glyko), moyennement sucré (métrio), sec (skéto) ou avec du lait (mé gala). Le freddoccino ou le frapuccino, ces dernières années, concurrencent fortement le frappé.
Déguster un ouzo, sans se soucier du temps qui passe
L’ouzo, sans lequel on n’imagine pas la Grèce, n’est pas une boisson bien ancienne, puisqu’on l’a “inventé” à la fin du XIXe siècle seulement. Le mot qui le désigne n’est pas d’origine grecque, mais italienne : à l’époque, sur les caisses de produits destinés à l’exportation, on écrivait “Uso….” (à l’usage de….) suivi du nom de la ville d’expédition. Le nouveau breuvage aurait été ainsi baptisé et écrit à la grecque. C’est le pastis local, pour aller vite. On l’obtient à partir de marc aromatisé à l’anis. On le sert au verre ou en petite bouteille (karafaki), accompagné de mezze. Ne pas confondre avec le tsipouro, qui s’apparente au raki crétois ou à la grappa italienne, c’est-à-dire une eau-de-vie de raisin non anisée.
Petit + : à consommer avec modération, bien sûr
Sortir
Se laisser aller à passer une nuit blanche à Gazi, haut lieu branchés d’Athènes
Aucun autre quartier d’Athènes n’a connu de changements aussi spectaculaires ces dernières années. Toutefois, ce quartier grunge, avec ses galeries avant-gardistes, ses bars branchés et ses merveilles ancestrales, est encore au seuil de son embourgeoisement. Entre les murs couverts de graffitis et un faux air de friche industrielle, repères immanquables, les cheminées rouges de l’ancienne usine à gaz, un des hauts lieux de la vie nocturne athénienne. Là, les restaurants, bars et clubs branchés alternent avec les musées, les théâtres et les espaces artistiques.
Refaire le monde sur la place Exarchia, la rebelle, avec les marginaux de tous les bords
Une place en triangle derrière l’école polytechnique, l’histoire mouvementée d’Exarceia donna au quartier son identité unique et sa réputation d’activisme politique. Son histoire est émaillée d’événements politiques et sociaux directement liés à l’histoire d’Athènes et de la Grèce. Son rôle dans la guerre civile grecque de Décembre 1944, la révolte estudiantine contre la junte militaire à l’école polytechnique, les émeutes durant la crise économique mettent ce quartier au coeur de la résistance et de la culture alternative pour les anarchistes, anti-autoritaires, gens de gauche et écologistes. Toujours très animé, avec souvent des concerts dans les bars le week-end.
Petit + : Ce quartier a toutefois tendance à s’embourgeoiser ; les bars lounge et bistrots fashion remplacent peu à peu les lieux interlopes.
Aller écouter du rébétiko, le fameux “blues grec” dans une taverne un passage obligé lorsqu’on est à Athènes
Né en Asie Mineure, le rébétiko est arrivé en Grèce avec les réfugiés de Smyrne, après 1922, même s’il existait déjà aussi au Pirée. Dans sa forme originelle, très populaire, c’est typiquement une musique pour raconter de courtes histoires et exprimer des sentiments. Les premières chansons étaient souvent une manière satirique de relater les histoires tristes tirées de la vie des chanteurs, d’où l’appellation de “blues grec”. De nombreuses chansons font référence à la drogue et à l’univers carcéral. Les années héroïques du rébétiko sont la période 1920 – 1940. En 1936, pendant la dictature de Métaxas, certains rébétès sont pourchassés, et leurs chansons, jugées décadentes, interdites. Ces chansons de mauvais garçons des faubourgs, à la voix rauque, deviendront à la mode dans les années 1950 – 1960.
Petit + : un des lieux les plus célèbres du rébétiko est le Stoa Athanaton. Spectacle à 23h avec consommation ou dîner. Autres lieux : Astrofengia, kavouras ou Rébétiki istoria
Voir un spectacle de danses traditionnelles au théâtre Dora Stratou
Un musée vivant, initié par le ministère de la culture en 1953, le musée “vivant” de la danse grecque porpose de découvrir une collection de plus de 2000 costumes. Mais le plus original réside surtout dans les spectacles de danse réalisés dans le théâtre de plein air de Dora Stratou. Un spectacle de qualité, fidèlement exécutées par une troupe de 75 danseurs et musiciens. Elle a patiemment reconstitué les costumes que portaient il y a encore une cinquantaine d’années les insulaires, lors des cérémonies de mariage ou des fêtes.
Petit + : grdance.org
Agenda des fêtes, festivals et événements culturels
Avril : La Pâque orthodoxe
Première au hit-parade, en Grèce la semaine sainte est traditionnellement plus importante que Noël. Vérifier quand tombe la Pâque grecque (to Paskha) dans le calendrier orthodoxe. Se renseigner alors si l’on veut visiter des musées ou autres sites touristiques, car soit ils sont fermés, soit ils fonctionnent au ralenti du jeudi de la Semaine Sainte au lundi de Pâques inclus.
Les temps forts de cette semaine sont la procession de l’épitafios (symbolisant le linceul du Christ) le vendredi soir, la messe du samedi soir qui se termine aux cris de “christos anesti” (“Christ est ressuscité”) et qui est suivie d’un repas commençant par la amyiritsa, une soupe d’abats d’agneau et d’oeufs battus, et, enfin, le repas dominical (agneau à la broche pour tout le monde.)
Fin Mai : Festival de Jazz
Au Technopolis, quartier de Gazi. Ambassades européennes et instituts culturels s’associent à l’organisation. Concerts gratuits sur 5 jours cityofathens.gr
Juin – Août : Festival d’Athènes
A l’odéon d’Hérode Atticus, au pied de l’Acropole. Tragédies grecques, concerts classiques, jazz, ballets, opéras, avec des artistes internationaux. L’odéon n’accueille en fait qu’une partie des spectacles qui sont représentés en différents lieux à Athènes (et aussi à Epidaure). greekfestival.gr
1er quinzaine de Juillet : festival international de danse
Au Technopolis, quartier de Gazi.