Mis à part le syndrome des Jambes sans Repos et la narcolepsie, une somnolence diurne excessive peut, dans de rares cas, être due au syndrome de Kleine-Levin ou encore à certaines affections métaboliques ou neurologiques.
Syndrome de Kleine-levin, une rareté
Rare, ce syndrome se caractérise par une forte somnolence épisodique associée à des troubles du comportement, à des troubles sexuels et à des troubles du comportement alimentaire. L’apparition des symptômes fait souvent suite à une infection des voies respiratoires ou à une anesthésie générale. Les sujets dorment pendant des jours, voire des semaines. À leur réveil, ils ne sont plus eux-mêmes et leur personnalité s’en trouve altérée.
Contrairement au SAS, les épisodes d’hypersomnie apparaissent brutalement, subsistent quelques semaines puis disparaissent pour réapparaître après quelques mois ou quelques années. Le seul symptôme commun aux deux affections est l’envie irrésistible de dormir durant la journée. Permanent dans l’apnée du sommeil, ce désir de dormir n’est qu’intermittent dans le syndrome de Kleine-levin.
Traitement du syndrome de Kleine-levin
Le traitement médicamenteux du syndrome de Kleine-levin est décevant. La plupart des médicaments se sont avérés inefficaces. Des effets bénéfiques sont parfois observés avec certains médicaments, tels que l’Amantadine administrée en début de crise, la Rispéridone, le lithium ou le valproate de sodium.
De nombreuses maladies sources de somnolence
Les patients atteints de cirrhose du foie, d’insuffisance rénale ou d’affections broncho-pulmonaires chroniques sont souvent victimes de somnolence diurne, traduisant une détérioration de leur état général. Des maladies endocriniennes telles que l’hypothyroïdie, la maladie d’Addison ou l’insuffisance de la glande hypophyse peuvent également s’accompagner de somnolence diurne. Lorsqu’il y a hésitation entre l’une de ces affections et le SAS, le médecin prescrit les examens nécessaires pour poser le diagnostic.
Les affections du cerveau aussi
Suite à l’occlusion d’une artère cérébrale, certains infarctus cérébraux se manifestent par une somnolence chronique. Les symptômes sont très variables. Ainsi, certains patients ne présentent aucun signe neurologique à part la somnolence, tandis que d’autres sont victimes d’une paralysie plus ou moins complète en plus d’une somnolence chronique. Les traumatismes crâniens peuvent, eux aussi, s’accompagner d’une somnolence excessive suite à des lésions au niveau du tronc cérébral. Dans ce cas de figure, la somnolence diurne est le plus souvent associée à un cortège d’autres symptômes : maux de tête, vertiges, étourdissements ou troubles de la mémoire et de l’attention.
Maladie d’Addison
Cette maladie correspond à un déficit de la sécrétion des hormones normalement produites par les glandes surrénales, notamment du cortisol. Dans la forme classique, on retrouve une pigmentation de la peau prédominant sur les zones découvertes. Le patient se plaint d’une grande fatigue et présente une hypotension, aggravée par le passage de la position couchée à la position debout. Le diagnostic repose sur un bilan hormonal complet. Le traitement implique une substitution hormonale à vie.
Hypothyroïdie
Caractérisée par une production insuffisante d’hormones par la glande thyroïde, l’hypothyroïdie se manifeste par une bouffissure du visage, des mains et des pieds. Elle s’accompagne d’une prise de poids, d’une raréfaction des cheveux et d’un ralentissement général avec affaiblissement physique, intellectuel et sexuel. L’apparition des symptômes est souvent progressive. Le diagnostic de la maladie repose sur le dosage des hormones thyroïdiennes dans le sang. Le traitement est basé sur l’administration d’hormones thyroïdiennes synthétiques en gouttes ou en comprimés.