Certains facteurs, comme la prise de tranquillisants ou de somnifères, ont une influence avérée sur la survenue d’apnées. Passons-les en revue.
Obstruction nasale et autres symptômes respiratoires
Pas facile de dormir avec le nez bouché ! Comme démontré par des études cliniques, nombreuses sont les personnes souffrant d’apnées nocturnes qui présentent également des anomalies dans la sphère ORL, c’est-à-dire au niveau des oreilles, du nez et de la gorge. Plus concrètement, une relation entre l’obstruction nasale, à savoir le nez bouché, et la survenue d’épisodes d’apnée au cours de la nuit a été mise en évidence. Ainsi, chez de jeunes adultes souffrant du rhume des foins, le nombre et la durée des épisodes d’apnée s’accroissent en période de pollens.
Hypothyroïdie, diabète et acromégalie
Si vous souffrez d’affections métaboliques, vous avez plus de risques de développer des apnées durant votre sommeil que les personnes en bonne santé. Ce cas de figure s’observe notamment chez les personnes souffrant d’hypothyroïdie, soit une production insuffisante d’hormones par la thyroïde. Si vous êtes diabétique, surtout s’il s’agit d’un diabète de type II, votre risque d’être victime d’apnées nocturnes semble également accru. Il en va de même pour les sujets atteints d’acromégalie, affection due à une sécrétion excessive d’hormones de croissance.
Somnifères et tranquillisants
À l’instar de l’alcool, certains médicaments ont un effet aggravant sur les apnées nocturnes, particulièrement les benzodiazépines. Ces dernières sont souvent utilisées pour calmer l’anxiété ou les troubles du sommeil. Les myorelaxants, que les médecins prescrivent pour soulager le mal de dos, ont un effet similaire. Les bêtabloquants, surtout prescrits pour traiter l’hypertension artérielle ou l’insuffisance cardiaque, aggravent, eux aussi, les apnées nocturnes.
Acromégalie
Apparaissant le plus souvent entre 30 et 40 ans, l’acromégalie se manifeste par des troubles morphologiques, avec gigantisme des pieds, des mains ou de la tête. Elle est due à une sécrétion excessive d’hormones de croissance, le plus souvent en relation avec une tumeur bénigne de l’hypophyse. Les patients atteints de la maladie se plaignent fréquemment de maux de tête avec troubles de la vue, et présentent parfois un diabète. Le diagnostic repose sur le dosage de l’hormone de croissance dans le sang ainsi que sur des examens radiologiques pour localiser la tumeur dans le cerveau. Le plus souvent, la tumeur est traitée par chirurgie et radiothérapie.
Insuffisance cardiaque
Ce terme fait référence à l’incapacité du muscle cardiaque à adapter son débit (quantité de sang éjecté du cœur par unité de temps) aux besoins de l’organisme. Cette insuffisance de la pompe cardiaque peut compliquer de nombreuses maladies, entraînant un affaiblissement du muscle cardiaque : hypertension artérielle, maladies des artères coronaires, anomalies des valves cardiaques, affections pulmonaires etc.