Le traitement varie selon qu’il s’agit d’une incontinence par impériosité ou d’une autre forme d’incontinence.
En cas d’incontinence par impériosité…
Si vous êtes atteint de cette forme d’incontinence, le médecin peut vous prescrire un traitement anticholinergique. Ces médicaments visent à faire cesser les contractions anarchiques de la vessie. Comme ils n’agissent que sur les symptômes et non sur la cause primaire, ils doivent être poursuivis aussi longtemps que les fuites urinaires persistent. Sachez toutefois que ces médicaments ne sont pas dénués d’effets secondaires. Parmi les plus courants figurent la sécheresse buccale, les troubles de la vision, la constipation et les troubles de la mémoire. Tous les anticholinergiques fonctionnent sur le même principe mais certains sont plus spécifiques pour le muscle de la vessie que d’autres. Ainsi, la darifénacine semble avoir moins d’effets secondaires que les autres anticholinergiques.
Mis à part les anticholinergiques…
Si vous ne supportez pas bien les anticholinergiques, une solution de rechange est de prendre des antidépresseurs tricycliques de type amitriptyline ou imipramine, ou des anxiolytiques. Ces produits semblent avoir moins d’effets indésirables. La desmopressine constitue une autre alternative. Cette substance agit en indiquant aux reins de ralentir leur production d’urine, ce qui a un effet favorable sur la nycturie. Cependant, durant la journée, les reins compensent ce ralentissement en produisant à nouveau plus d’urine, ce qui peut aggraver vos fuites urinaires. Pour ces raisons, le produit est surtout indiqué chez les enfants qui souffrent d’énurésie, mais n’a qu’une place limitée dans le traitement chez les adultes. Les injections dans la paroi vésicale de toxine botulique A, connue pour ses vertus relaxantes, se sont avérées efficaces pour traiter l’hyperactivité de la vessie. Toutefois, l’effet semble s’épuiser au bout de 6 mois.
En cas d’incontinence par regorgement…
Le traitement consiste à lever l’obstacle qui s’oppose à l’écoulement normal de l’urine. Le plus souvent, il est nécessaire de procéder à une résection de l’adénome prostatique, s’il est à l’origine de l’incontinence. Par contre, si un trouble neurologique est responsable de l’incontinence, l’auto-sondage de la vessie peut constituer une solution intéressante. Cette technique procure au patient une certaine liberté en termes de vidange, mais ne convient pas à tout le monde. Si l’auto-sondage est impossible, un sondage chronique est parfois envisagé.
Sphincter artificiel
Lorsque la rééducation ne suffit pas, un sphincter artificiel peut être envisagé, à condition que l’incontinence soit sévère. Sous anesthésie générale, une manchette remplie de liquide est placée autour de l’urètre et reliée à une pompe implantée sous la peau du testicule. Si vous souhaitez vider votre vessie, il suffit d’appuyer sur la pompe, qui chasse alors le liquide de la manchette. Peu après, la manchette se remplit à nouveau, resserrant l’urètre. Les résultats sont satisfaisants dans près de 80% des cas.
Incontinence d’effort
Beaucoup moins fréquente que chez la femme, l’incontinence d’effort peut également s’observer chez l’homme. Le traitement repose essentiellement sur la rééducation par exercices répétés, visant à renforcer les muscles du plancher pelvien. Cette technique doit être bien enseignée et nécessite dès lors des séances chez un physiothérapeute expérimenté. Elle permet à certains hommes incontinents de retrouver le contrôle de leur vessie. Les bénéfices ne se font sentir qu’après 2 à 3 mois. Soyez persévérant ! Votre modification est la base de la réussite. Si vous ne connaissez pas de physiothérapeute, votre médecin ou votre pharmacien peuvent certainement vous conseiller.