Rôle de l’alimentation dans la prévention de la maladie d’Alzheimer
Adapter l’alimentation aux changements métaboliques constitue le pilier de la lutte contre l’installation de la malnutrition.
Non, les seniors n’ont pas moins besoin de protéines qu’auparavant !
Bien au contraire ! S’il y avait une seule mesure à retenir, ce serait celle de favoriser la fabrication de protéines par l’organisme. Les experts en nutrition de la personne âgée recommandent d’augmenter sensiblement les apports en protéines. Chez le jeune sujet, il est recommandé de consommer 0,8 g/kg/jour. Chez le sujet âgé, les apports doivent être augmentés à 1g/kg/j.
L’activité physique, bonne pour les métabolismes protéiques et glucidiques
Pour favoriser la synthèse de protéines dans les muscles, il est bon de les faire fonctionner. Tout simplement. La pratique régulière d’une activité physique de type résistance favorise l’accrétion protéique et la prise de masse musculaire. De même, l’exercice physique est indispensable pour stimuler la consommation de glucose au niveau musculaire et participer ainsi à la diminution de la résistance à l’insuline.
Atténuer les pics et les creux de glycémie
Face à la difficulté de l’organisme à stocker le glycogène au niveau musculaire, il est important de limiter les excès de glucides. La consommation de sucres simples doit être très limitée au profit de glucides complexes à index glycémique bas. Un rythme alimentaire régulier, avec moins trois heures entre chaque repas et un jeûne nocturne de moins de 12 heures, contribue à un meilleur équilibre.
Lipides : tout est question d’équilibre
Si le cholestérol doit être surveillé, il faut prendre garde à ne pas tomber dans l’excès. Certaines personnes âgées s’imposent des régimes draconiens qui aggravent le risque d’anorexie et de perte de poids. Concrètement, l’apport en graisses animales doit être revu à la baisse (beurre, viande rouge). Les viandes blanches doivent être privilégiées. Nous verrons ensuite plus loin l’importance de l’équilibrage des apports entre lipides de deux séries différentes, série oméga-6 et série oméga-3.
La consommation accrue d’aliments riches en antioxydants (vitamines C, E, zinc, sélénium, polyphénols contenus particulièrement dans les fruits et légumes) est importante pour la santé et contribue aussi à protéger les lipides, car certains sont fragiles. Les antioxydants protègent les lipides constitutifs des membranes cellulaires de l’action toxique des radicaux libres, des molécules très réactives qui accélèrent le vieillissement.
Eviter la malnutrition à tout prix
“Qui a dit que vieillir rimait avec maigrir ?” tel était le slogan de la première semaine de prévention de la malnutrition qui a eu lieu en juin 2007. Le “programme national nutrition santé”, dès sa seconde édition (PNNS2), a orienté son effort vers les populations de plus de 55 ans en éditant des guides nutrition qui s’adressent à la fois aux personnes de plus de 55 ans et à celles qui viennent en aide aux personnes âgées.