Il vaut mieux prévenir que guérir !
C’est l’une des maladies les plus courantes du potager et l’ennemi numéro 1 des jardiniers amateurs et professionnels.
Les symptômes du mildiou
Le mildiou est une maladie cryptogamique, cela veut dire qu’elle est causée par des champignons qui appartiennent à des genres différents (on peut citer Peronospora, Plasmopara, Bremia, Phytophtora, entre autres…). Lorsqu’une plante est touchée, son feuillage est marqué de taches vert pâle ou brunes qui s’étendent peu à peu. Les tissus finissent par se dessécher. Ces lésions de couleur brune affectent ensuite les pétioles des feuilles et les tiges. Des rameaux entiers peuvent être contaminés. Dans le potager, des plantes atteintes très tôt par le mildiou peuvent produire des fruits déformés avec des marbrures marron. Le mildiou touche très souvent la vigne, les tomates, mais aussi les pommes de terre, les laitues, les pois, les oignons, les échalotes, la ciboulette, le tournesol, l’artichaut, les choux et de nombreuses plantes de la famille des solanacées comme le tabac.
Le saviez-vous
Un peu d’histoire…
La grande Famine des années 1845 – 1849 en Irlande a été provoquée par une épidémie de mildiou qui a décimé les cultures de pomme de terre. Le champignon en cause provenait très probablement d’Amérique du Sud et a été introduit en Europe au milieu du 19e siècle.
Ses conditions de développement
Le climat français est hélas très propice au mildiou, dont les symptômes apparaissent en général au printemps et évoluent rapidement par temps humide. Des pluies abondantes et des températures au-dessus de 16°C vont encourager l’apparition des pathogènes responsables. La maladie est propagée par les spores produites sur la surface inférieure de la feuille, formant un duvet blanc. Elles sont disséminées principalement par la pluie et le vent, parfois sur de longues distances. C’est pourquoi, comme la plupart des attaques cryptogamiques, le mildiou aura plus facilement tendance à se propager après une averse.
Il est toujours plus virulent !
Cette maladie est beaucoup plus virulente de nos jours qu’il y a cinquante ans. En cause, l’emploi systématique de pesticides durant le dernier demi-siècle, qui a favorisé l’émergence de souches résistantes aux produits chimiques de lutte contre le mildiou…
7 conseils pour éviter le mildiou
C’est le plus tenace…
On plante au minimum trois variétés de tomates
- Lorsqu’on les repique, on sépare deux plants d’une même variété par une autre variété, cela ralentira la progression du mildiou entre les pieds. Pour éviter que l’humidité ne s’accumule, on espace nos plants. Et pour ne pas perdre l’espace, on met d’autres plantes dans les espaces restés vierges.
On fait comme les jardiniers américains,
- Adepte des « tomato cages » (on entoure les plants d’un grillage et on laisse pousser). Cela évite de beaucoup tailler et donc de multiplier les risques d’infection.
On tient à distance pommes de terre,
- Aubergines, poivrons et vignes de nos tomates pour éviter une contamination par ces plants sujets aussi au mildiou. Mais on peut planter des fleurs, car toute couverture du sol est bonne à prendre.
On désinfecte les tuteurs à la Javel
- Avant de les installer au cas où ils seraient contaminés de l’année précédente.
On sème de la phacélie et de la moutarde
- Quelques mois avant de repiquer nos plants de tomates.
Pour l’arrosage,
- Et aussi, pour se faciliter la vie, on opte pour un système de goutte à goutte.
Après chaque pluie,
- On traite nos plants de tomates au bicarbonate de soude.