Les contre-indications sont liées aux effets secondaires possibles des estrogènes.
Les contre-indications absolues
Une femme ne devrait pas suivre de traitement hormonal substitutif :
♦ si elle souffre d’un cancer hormono-dépendant : caner du sein, cancer de l’endomètre ou cancer endométrioïde de l’ovaire
♦ si elle a des antécédents de thromboses veineuses ou artérielles, ou d’embolie (exemples : embolies pulmonaires, phlébite, angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral)
♦ Si elle est atteinte d’une maladie cardiaque exposant au risque d’embolie
♦ En cas de pathologie vasculaire oculaire
♦ En cas d’hypertriglycéridémie
Mesdames, informez-vous !
Il est indispensable que les femmes soient informées du mieux possible afin de choisir en connaissance de cause. Car il s’agit de leur santé. À l’heure où la loi impose d’informer avant tout les patients et de respecter leur choix, il est nécessaire que les femmes insistent auprès de leurs médecins pour que ceux-ci leur présentent les arguments scientifiques qui sont en faveur ou en défaveur de tel ou tel traitement. Aux femmes de choisir ce qui leur convient le mieux en connaissance de cause.
Les contre-indications relatives
Il y a actuellement une polémique concernant les contre-indications relatives qui sont :
♠ la maladie fibrokystique du sein
♠ les fibromes interstitiels (c’est-à-dire dans la paroi de l’utérus) ou sous-séreux
♠ les fibromes hémorragiques, car l’ajout d’estrogènes peut augmenter le saignement
♠ l’endométriose
♠ le diabète non insulino-dépendant
♠ les antécédents de migraines graves
Pour certains médecins, ces contre-indications proscrivent l’usage du THM. Pour d’autres, le bénéfice du THM en termes de prévention de l’ostéoporose compense les risques encourus.
Précautions
Avant d’instaurer un THM, il faut traiter et équilibrer l’hypertension artérielle ainsi que l’hypercholestérolémie. Les femmes ne doivent pas fumer de manière générale et encore moins pendant un traitement hormonal substitutif, car les risques de phlébite et d’embolie pulmonaire seraient alors multipliés.
Il est bien évident qu’aujourd’hui, il est très difficile d’avoir des informations définitives sur les effets secondaires des THM. Lorsqu’une étude met en évidence des risques, une autre montre que ces risques ne sont pas les mêmes pour tous les types de THM. De nouvelles études scientifiques sont en cours. En attendant leurs résultats, mettons en avant le principe de précaution.