Dépression et stress favorisent la maladie d’alzheimer

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Dépression et stress favorisent la maladie d'alzheimer
Dépression et stress favorisent la maladie d’alzheimer

Au-delà de la confusion possible entre les troubles de la mémoire liés au stress et à la dépression et ceux provoqués par une démence, il est important de diagnostiquer et de prévenir ces deux affections, car elles sont des facteurs qui favorisent la maladie d’Alzheimer. Prendre en charge le stress ou la dépression fait partie intégrante de la démarche de prévention de la maladie d’Alzheimer.

 

Les dépressions chroniques et les situations de détresse psychologiques sont associées à un risque accru de développer une maladie d’Alzheimer. Ceci est vrai dès le début de la maladie : des sujets âgés normaux qui développent une dépression, présentent un risque plus élevé de voir la maladie se déclarer.

 

Un cercle vicieux

L’état de stress ou de dépression affecte souvent les personnes qui avancent en âge, confrontées aux tristesses de la vie, de la solitude, à leurs difficultés physiques et cognitives. Cela leur renvoie une image fortement dépréciée d’elles-mêmes. 

Tout se passe comme si le capital psychologique alimenté par la motivation, l’enthousiasme, la curiosité, le dynamisme, l’esprit d’entreprise, était considérablement affaibli par la solitude, l’anxiété, le stress et la dépression.

Sans motivation, sans intérêt, comment lancer la machine cérébrale dans des processus d’adaptation ? Comment mobiliser les structures cérébrales en place ? Comment les faire fonctionner différemment pour s’adapter à des nouvelles données de vie ? Si l’étincelle qui allume le moteur s’affaiblit, la mise en route du moteur est de mauvaise qualité. Le moteur tourne mal, finit par ne plus tourner et se détériore. C’est ce qui va se passer pour les structures cérébrales. La dépression affecte les structures limbiques. Le stress aussi. Les lésions de ces structures cérébrales vont rendre plus rapidement perceptibles les symptômes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. C’est-à-dire s’il faut prendre conscience des situations d’anxiété, de stress, de dépression, surtout lorsqu’elles sont sévères et se pérennisent dans le temps ?

 

Quand le malade a conscience de ses défaillances

Il peut arriver également que la personne diagnostiquée Alzheimer se rende compte de l’affaiblissement de ses capacités cognitives, cela provoque une réaction dépressive à la démence qui débute. Là encore, il ne faut pas négliger de soigner cette dépression. D’ailleurs, le traitement de la dépression entraîne en règle générale une amélioration sensible des performances en corrigeant l’impact de la dépression sur le fonctionnement cognitif.

 

Pas si tranquille, les tranquillisants !

Un cas de figure se présente souvent chez la personne qui avance en âge. Parce qu’elle se sent un peu tendue, un peu anxieuse ou un peu triste, il lui arrive de consommer des tranquillisants. Et le médecin n’a pas forcément connaissance de la fréquence des prises ! Or, une consommation abusive de tranquillisants peut être un facteur aggravant du déficit cognitif.

Le médecin (ou l’entourage) doit se livrer à une enquête minutieuse à ce sujet. Si elle révèle des niveaux abusifs, un protocole de sevrage pourra être proposé et son déroulement surveillé.



 

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