L’investigation de base, réalisée par votre médecin traitant, passe tout d’abord par un interrogatoire ciblé suivi par un examen physique complet. Des examens urologiques simples permettent de préciser le diagnostic.
Interrogatoire général
Les causes de l’incontinence urinaire étant multiples, votre médecin doit identifier la cause exacte de votre problème avant de mettre en route un traitement spécifique. A cette fin, il vous pose des questions, notamment sur votre passé gynécologique si vous êtes une femme : il s’intéresse à vos grossesses et accouchements, à d’éventuelles maladies et aux interventions chirurgicales que vous avez subies dans le passé. Comment se sont déroulés vos accouchements ? Êtes-vous ménopausée ? Souffrez-vous de constipation chronique ou d’infections urinaires répétées ? Avez-vous été opérée ou avez-vous subi une irradiation du bas ventre ?
Interrogatoire spécifique
Le médecin vous interroge aussi sur la date d’apparition de vos fuites urinaires ainsi que les circonstances de survenue. Apparaissent-elles lorsque vous êtes debout, au cours de la journée, à la suite d’efforts variés ? Ou, au contraire, surviennent-elles plutôt la nuit, lorsque vous êtes en position couchée ? Sont-elles associées à des besoins impérieux ? Quelle est l’importance de ces pertes d’urine ? Utilisez-vous des protections ? Durant cet interrogatoire, le médecin recherche également la présence d’autres signes, comme pollakiurie, dysurie ou incontinence anale.
Examen clinique
Autre temps fort, l’examen clinique se déroule à la fois lorsque votre vessie est pleine et lorsqu’elle est vide, en position couchée et au besoin en position debout. En règle générale, l’examen physique réalisé par le médecin comporte un examen de votre système urogénital et de votre gros intestin (rectum). Au besoin, le médecin réalise également un examen neurologique sommaire incluant l’étude de votre sensibilité et de vos réflexes. Très souvent, le médecin demande à son patient de remplir scrupuleusement un journal de miction pendant 24 heures. A cet effet, le patient doit noter des informations portant sur la quantité de liquides ingérés ainsi que la fréquence des mictions, le volume d’urine évacué et l’importance des pertes d’urine.
Examen cytobactériologique de l’urine
Souvent, et particulièrement lorsqu’il s’agit d’une incontinence par impériosité, les fuites d’urine peuvent être dues à des infections urinaires. Dans ce contexte, un examen par bandelette et éventuellement un examen cytobactériologique de l’urine (ECBU) s’avèrent nécessaires avant d’entreprendre un traitement antibiotique. Pour cet examen, l’échantillon prélevé doit être pris à mi-chemin de la miction. En effet, lorsque vous commencez à uriner, la première urine pourrait contenir des bactéries en provenance de la peau ou de l’urètre. L’échantillon pris un peu plus tard, provenant de la vessie, est plus approprié. Les résultats de l’analyse permettent au médecin de vous prescrire l’antibiotique le plus adapté, s’il y a infection urinaire.
Evaluation des pertes d’urines
Les pertes d’urine peuvent être évaluées à l’aide d’une serviette hygiénique d’un certain poids. Cette serviette est portée pendant 1 heure, alors que votre vessie est pleine. Au cours de cette heure, le médecin vous demande de réaliser des exercices simples comme monter et descendre des escaliers. A la fin de l’heure, la serviette est pesée ; la différence de poids permet de déterminer le volume d’urine qui s’est échappé.