Dites stop à la dépression et aux douleurs

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Il est important de prendre en charge la douleur, la dépression et, d’une façon générale, la dimension de souffrance psychique du malade afin d’améliorer sa qualité de vie et de diminuer le ressenti pénible de la maladie.

Si la fatigue est au premier plan dans la plainte du patient, on ne doit pas oublier que les symptômes dits « mineurs » tels que les douleurs ou les troubles du sommeil, la dépression ou l’anxiété handicapent grandement le malade et risquent même de compliquer la prise en charge globale du SFC. D’où l’intérêt d’une prise en compte active et d’une prescription médicamenteuse adaptée et personnalisée. Les médicaments doivent être prescrits en fonction de l’intensité, des symptômes en ne perdant pas de vue que pour certains d’entre eux un risque d’addiction existe.

Les antidépresseurs

Les antidépresseurs sont utiles, mais doivent être manipulés avec prudence et à doses adaptées du fait d’un risque de fatigue lié à leur usage. S’ils peuvent lutter contre la dépression, ils n’agissent pas sur le SFC.

  • Les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, ou IRS, sont efficaces dans la dépression associée au SFC et paraissent mieux tolérés que les autres classes d’antidépresseurs.
  • Les antidépresseurs tricycliques sont efficaces sur l’anxiété, les troubles du sommeil et bien entendu la dépression. Ils sont grevés d’effets indésirables gênants (bouche sèche, prise de poids, vision trouble) qui en limitent l’utilisation. Certains peuvent même être à l’origine d’une fatigue secondaire (hypotension, somnolence…)
  • Les antidépresseurs dits IMAO sont peu utilisés et d’efficacité moyenne.

Soulager les douleurs avec les antalgiques

La pharmacopée ne manque pas pour soulager les douleurs articulaires, musculaires, ou même pharyngées.

  • Le paracétamol et l’aspirine permettent, à dose thérapeutique, de soulager d’une façon notable, mais incomplète la plupart des douleurs du SFC avec des effets secondaires minimes. Des antécédents d’ulcère à l’estomac ou de syndrome hémorragique contre-indiquent toutefois l’aspirine.
  • Les opiacés type codéine, tramadol ou morphine ont une action puissante, mais insuffisante toutefois, sur les douleurs du SFC. La nécessité d’augmenter les doses pour obtenir un net soulagement et leur caractère addictif les rendent difficiles à utiliser. En outre, certains d’entre eux peuvent induire une somnolence.
  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont une action intéressante sur les douleurs, mais leurs contre-indications, similaires à celles de l’aspirine, en limitent l’usage.

Lutter contre l’anxiété avec les benzodiazépines

Les benzodiazépines ont pour intérêt de calmer l’anxiété. À noter qu’elles provoquent une relaxation musculaire. Elles vont servir d’hypnotiques pour améliorer les troubles du sommeil, mais attention, elles peuvent perturber le sommeil profond réparateur. Étant donné le caractère addictif des benzodiazépines, elles doivent être prescrites avec prudence, d’autant qu’il existe un effet rebond des symptômes à l’arrêt du traitement.

Autres traitements possibles

Les antiépileptiques peuvent être utiles pour diminuer l’anxiété, la perte d’énergie et même les douleurs d’origine centrale. Ils sont grevés d’effets secondaires gênants, voire « fatigants » et qui en limitent donc l’utilisation (tremblements, somnolence, état ébrieux….). Les amphétamines et autres psychostimulants sont déconseillés du fait de leur potentiel addictif et des effets secondaires qui peuvent en outre aggraver la fatigue (anorexie, insomnie, amaigrissement…..).

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