En cas d’énurésie

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En cas d'énurésie
En cas d’énurésie

L’énurésie de l’enfant ne doit être ni dramatisée, ni ignorée, sous peine de perdurer jusqu’à l’âge adulte.

Phénomène passager

Pour comprendre l’énurésie, il faut distinguer l’énurésie primaire, dans laquelle l’enfant a toujours fait pipi au lit, et l’énurésie secondaire, qui survient alors que l’enfant était propre depuis au moins 6 mois. L’énurésie secondaire est passagère et généralement liée à un stress psychologique. Il suffit que le problème qui mine l’enfant se résolve pour qu’il arrête de mouiller son lit. En cas d’énurésie primaire, les choses s’arrangent d’elles-mêmes. Si ce n’est pas le cas, un traitement pourrait être indiqué.

Prise en charge

L’utilisation d’une alarme, le « pipi stop », présente une solution intéressante au problème de l’énurésie. Un capteur est placé sur le slip ou le pyjama de l’enfant. Dès qu’il détecte une goutte d’urine, l’appareil émet une alarme qui réveille l’enfant, l’incitant à uriner dans les toilettes plutôt que dans son lit. Veillez à bien régler le volume de l’alarme, car l’enfant énurétique est réputé avec le sommeil profond. Ce système permet de rééduquer le comportement de l’enfant par rapport à son besoin d’uriner. Il faut néanmoins quelques semaines avant de constater des résultats. La desmopressine est le traitement médicamenteux le plus prescrit. Elle limite la quantité d’urine produite pendant le sommeil. Son principe actif est un dérivé de l’hormone antidiurétique, secrétée naturellement par notre organisme, qui a une action sur le sphincter vésical. Par ce biais, elle favorise la rétention de l’urine dans la vessie. Les anticholinergiques, quant à eux, minimisent les contractions vésicales. Il en va de même pour les antidépresseurs, qui sont parfois prescrits à faible dose en raison de leurs propriétés myorelaxantes. La Haute Autorité de Santé recommande l’utilisation combinée d’une alarme et d’un traitement médicamenteux pour obtenir de meilleurs résultats. Attention toutefois, le système d’alarme n’est pas la panacée. Cet appareil coûte environ 100€ et n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale.

Votre comportement parental

Régulièrement changer les draps de votre enfant au cours de la nuit n’est pas votre passe-temps préféré, certes, mais soyez prudents, une réaction négative de votre part peut aggraver le problème. Elle est susceptible de causer plus de dommages psychologiques sur votre enfant que l’énurésie elle-même. Face à votre enfant, veillez à minimiser le problème, et n’hésitez pas à lui répéter que ses petits camarades font eux aussi pipi au lit. Tout reproche, dénigrement, ou pire, punition, est à proscrire : cela ne fait qu’accentuer la culpabilité de votre enfant. D’après une enquête récente, environ 30% des enfants seraient punis pour avoir mouillé leur lit. Quelle grossière erreur ! Les parents se sentent mis en échec par l’énurésie, dont ils se croient responsables, d’autant plus lorsqu’il suspectent qu’elle a débuté à la suite d’un événement particulier, comme leur divorce. L’énurésie étant souvent perçue comme une tare par les parents, elle est taboue. Rompez le cercle vicieux et parlez-en à vos proches !

Apprentissage de la propreté

Généralement, l’enfant acquiert la propreté diurne à partir de 18 mois, et la propreté nocturne entre 3 et 5 ans. Tant que votre enfant n’est pas propre pendant le jour, n’espérez pas qu’il se passe d’une couche pendant la nuit.

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