Dans la grande majorité des cas, la maladie d’Alzheimer est diagnostiquée chez des personnes de plus de 65 ans.
Mais, il existe aussi des cas où la personne est beaucoup plus jeune. S’agit-il de la même maladie ?
Parmi les formes familiales de la maladie d’Alzheimer, il convient d’en différencier deux types. Dans le premier type, très rare (5 à 8 %), on observe une “agrégation familiale”, c’est-à-dire que le risque de développer la maladie en cas d’antécédents familiaux est multiplié par un facteur 2 à 5.
L’autre type, encore plus rare (1%), est caractérisé par un début précoce. Lorsque la mutation porte sur le chromosome 21 ou sur le chromosome 1, la maladie survient autour de 50 ans. L’aspect clinique n’est pas nettement différent de celui observé dans les formes sporadiques. Lorsque la mutation porte sur le chromosome 14 (gène de la présélinine), le début est très précoce (parfois de l’âge de 30 ans) et l’évolution rapide. Très tôt, les signes neurologiques surviennent (myoclonies, crise d’épilepsie, syndrome cérébelleux).
Quand un doute apparaît concernant ses propres capacités cognitives ou celles d’un proche, vers qui se tourner ?
Tout d’abord, parler à son médecin généraliste traitant. Le tout récent plan Alzheimer 2007 positionne le médecin généraliste en véritable sentinelle afin de diagnostiquer la maladie le plus précocement possible. Ce médecin dispose des tests rapides et discriminants que possible. En fonction des résultats, il dirigera la personne vers une consultation mémoire de proximité. Ces consultations réunissent des professionnels dont les compétences couvrent plusieurs disciplines : gériatres, neurologues, psychiatres, médecins généralistes, psychologues, infirmières, orthophonistes, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, psychomotriciens et assistantes sociales.
Au niveau régional, des Centres Mémoire de Ressource et de Recherche (CMRR), impliqués dans l’accompagnement des malades et leurs familles sur l’ensemble de la région, travaillent en commissions sur des sujets définis. Par exemple, pour l’Île-de-France, étant donné la taille de la région, il existe 60 consultations mémoire de proximité et un grand CMRR organisé autour de deux grands hôpitaux étant donné la taille de la région. Également sur Paris, la présence dans presque chaque arrondissement d’un Point Paris Emeraude, véritable “guichet” d’informations, de conseils, d’orientation pour le malade, son entourage et pour les professionnels. Ils reprennent le mode d’action des CLIC, Centres Locaux d’Information et de Coordination gérontologique repartis dans les départements.
Dans le même esprit, des réseaux ville-hôpital se sont constitués dans les actions sont multiples et coordonnées : aide au diagnostic, visites d’évaluation médico-psychosociale à domicile, aide à la continuité des soins, soutien des aidants, organisation de séjours-relais pour soulager les aidants, actions de formation.
Les associations de patients et de leur famille réalisent un travail irremplaçable dans l’écoute du patient et de sa famille. Elles orientent vers les professionnels compétents, informent sur la vie quotidienne et proposent d’échanger, de communiquer entre famille à travers des groupes de parole ou des rencontres conviviales programmées.