Êtes-vous fatigué, asthénique ou las ?

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Derrière ce terme générique se cachent en réalité trois types de fatigue aux mécanismes bien différents.

ÊTES-VOUS FATIGUÉ, ASTHÉNIQUE OU LAS ?

Fatigue vraie…

« Je ne peux pas, car je suis trop fatigué ». La fatigue « vraie » ou « réelle » correspond à un épuisement objectif et bien réel comme après un effort physique, lors d’un manque de sommeil, après une période de stress ou de surmenage, après une activité intellectuelle intense… ou tout simplement après la fin d’une journée de travail ! C’est un phénomène physiologique normal. La fatigue « vraie » physique fait donc référence à un effort ou à l’action et correspond surtout à un épuisement souvent douloureux des muscles sollicités. Lorsqu’il s’agit d’une activité intellectuelle, elle se caractérise par l’impossibilité de continuer à effectuer sa tâche, ou de ne le pouvoir qu’au prix d’efforts plus importants qu’à l’habitude. Par voie de conséquence, la vraie fatigue est réversible au repos. Le sommeil demeure l’un des « médicaments » les plus efficaces pour lutter contre la fatigue qui va d’ailleurs se manifester par le besoin de sommeil et l’endormissement. Mal dormir, c’est mal récupérer, d’autant que la récupération musculaire ou neuronale s’effectue notamment lors du sommeil profond.

….. asthénie…..

« Je voudrais bien, mais je crois que je ne pourrais pas ». L’asthénie, un mot grec qui signifie littéralement « manque de force » est un sentiment subjectif d’épuisement psychologique et/ou physique, un affaiblissement avant de faire un effort à sa portée, ou plus exactement, une impression de ne pas se sentir capable de les effectuer malgré l’envie qui persiste. Car dans l’asthénie, il n’y a pas de perte de l’élan vital. Par opposition à la fatigue vraie, l’asthénie n’est pas normale ; elle est donc pathologique. L’asthénie est souvent matinale, même après une bonne nuit de sommeil, et peut correspondre à un dysfonctionnement organique et s’accompagner alors d’autres symptômes plus ou moins évocateurs (amaigrissement, fièvre, difficultés respiratoires, douleurs articulaires…) ou alors psychique. Trois quarts des plaintes liées à la fatigue correspondent à une asthénie.

…. ou lassitude ?

« Je ne peux pas et de toute façon, je n’en ai pas envie « . Dans la lassitude en revanche, il y a une fatigue et une perte de l’élan vital, comme on l’observe par exemple dans la dépression. La lassitude s’apparente donc à une impuissance à réagir, à un sentiment de fatalité et de découragement. L’anxiété, l’irritabilité et l’impulsivité l’accompagnent fréquemment. La lassitude est donc une forme d’asthénie d’origine purement psychique, sans pathologie organique.

Êtes-vous fatigué, asthénique ou las ?

Somnolence

Dans certains cas, la fatigue alléguée n’est pas autre chose qu’une somnolence diurne par défaut de récupération nocturne. D’une certaine manière, « les piles ne se rechargent plus ». Il s’agit donc d’une fatigue chronique qui regroupe toutes les pathologies du sommeil non réparateur et donc responsable d’une hypersomnie diurne. Principaux responsables : le syndrome des apnées du sommeil qui concerne 5% des adultes et le syndrome des jambes sans repos qui concerne environ 8% de la population générale.

Échelle de somnolence d’Epworth

Elle permet de faire un diagnostic de somnolence. Un score supérieur à 10 témoigne d’une somnolence accrue.

0 = pas de risque de s’assoupir

1 = petit risque

2 = possibilité moyenne

3 = grand risque

  • S’asseoir et lire (0, 1, 2 ou 3 ?)
  • regarder la télévision
  • Être assis, inactif et en public (théâtre, cinéma, réunion)
  • Être passager en voiture pendant une heure sans arrêt
  • s’allonger pour faire la sieste l’après-midi lorsque les circonstances le permettent
  • discuter, assis avec quelqu’un
  • assis tranquillement après un repas sans alcool
  • conducteur de sa voiture, après quelques minutes d’arrêt lors d’un embouteillage

*calculez votre score en faisant le total

 

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