Les apnées obstructives sont dues à la fermeture du pharynx au moment de l’inspiration. Si l’obstruction du pharynx est complète, il en résulte une panée ; si elle est incomplète, il s’ensuit une hypopnée.
Des facteurs anatomiques en cause
Le pharynx est une région anatomique complexe. Ses parois sont constituées de muqueuses et de muscles très souples, mais ne possèdent aucune structure rigide, d’où sa grande susceptibilité à se déformer, voire à se fermer. Pendant la journée, nous sommes habituellement à l’abri de tout problème, même en présence d’une malformation anatomique. En effet, des mécanismes compensateurs entrent en jeu. Durant le sommeil, par contre, ces mêmes mécanismes compensateurs cessent de fonctionner et rendent la personne vulnérable à la fermeture du pharynx. Elle peut à ce moment-là être en proie à l’apnée.
Parmi les facteurs anatomiques susceptibles de favoriser l’obstruction du pharynx. Il convient de citer des amygdales volumineuses, un « nez bouché » ou l’infiltration des parois du pharynx par de la graisse, notamment en cas d’obésité. L’ensemble de ces facteurs contribue à diminuer le calibre des voies aériennes par lesquelles passe l’air et à accroître leur résistance. Respirer devient alors plus difficile, surtout lorsqu’on est allongé sur le dos.
Définition de l’apnée
L’apnée se définit par un arrêt du flux respiratoire d’au moins 10 secondes. La reprise de la respiration coïncide habituellement avec un éveil très bref, appelé micro-éveil, ou au moins avec un allègement du sommeil.
Définition de l’hypopnée
Il n’existe pas de définition uniforme de l’hypopnée. Il s’agit en fait d’une forme incomplète d’apnée se traduisant par une réduction du flux respiratoire d’au moins 50%, associée à une désaturation de l’hémoglobine d’au moins 4%.
Les muscles dilatateurs du pharynx trop fainéants
Au cours de l’inspiration, les muscles inspiratoires, dont le diaphragme, se contractent, créant une pression négative, qui aspire l’air vers les poumons. Comme cette pression négative est à même de fermer les voies aériennes supérieures, des mécanismes compensateurs sont indispensables afin de permettre le passage de l’air. Quels sont ces mécanismes ? La non-fermeture du pharynx est assurée par l’action de ses muscles dilatateurs. Ainsi, lorsqu’ils se contractent, ces muscles maintiennent les voies aériennes ouvertes. Sachez que ces muscles dilatateurs du pharynx influencent également la position de la langue, de l’os hyoïde et du palais.
Plus le sommeil est profond, plus le tonus des muscles dilatateurs du pharynx est diminué. La consommation d’alcool, la prise de tranquillisants ou de somnifères ne font qu’aggraver le manque de tonicité de ces muscles.
Retombées de l’apnée
Les apnées, lorsqu’elles sont sévères, conduisent à une hypoxie, c’est-à-dire une diminution du taux d’oxygène dans le sang. Cette hypoxie s’accompagne d’une hypercapnie, autrement dit d’une accumulation de gaz carbonique dans le sang. Ces perturbations des gaz du sang peuvent, avec le temps, nuire à notre organisme.