Nul besoin d’une pathologie rare ou grave pour souffrir d’une fatigue. Les situations quotidiennes les plus banales peuvent générer de la fatigue.
Tour d’horizon.
Quand la fatigue est psychique
- Manque de glucose, le carburant des cellules cérébrales
- Dysfonctionnement ou manque de neuromédiateur au niveau des connexions nerveuses cérébrales
- Manque de sommeil, profond surtout, qui empêche la récupération musculaire, neuronale et la recharge des neuromédiateurs
Quelques causes de fatigue physique
- Manque de glucose ou de glycogène, les deux carburants du muscle à l’effort. Faute de glucose et de glycogène, les muscles ne peuvent fournir l’effort demandé, la sensation de fatigue survient. À l’extrême peut apparaître une hypoglycémie (la “fringale du cycliste”) qui se signale par une fatigue intense et parfois même un coma.
- Manque d’oxygène, le comburant du sport, par insuffisance ventilatoire ou circulatoire, lorsque l’apport et l’oxygène ne couvre plus les besoins musculaires réclamés par l’effort
- manque de fer qui va entraîner une anémie, une pathologie qui va se manifester par une fatigue.
- Excès d’acide lactique musculaire et sanguin, une toxine responsable d’une fatigabilité du muscle à l’effort et de crampes. L’acide lactique est produit lorsque l’oxygène vient à manquer.
- Baisse de la tension artérielle, ou hypotension orthostatique, qui se manifeste surtout en position debout et lors des levers brutaux.
- Déshydratation qui favorise la fatigue et les douleurs musculaires par manque de récupération et d’élimination des toxines.
Quand le stress fatigue à son tour
Le stress est l’autre mal du siècle. Un stress usant et fatigant à plusieurs titres. Les mécanismes de la fatigue liée au stress sont mieux connus. La réaction au stress s’effectue en deux temps avec un chevauchement possible ; la fatigue étant au rendez-vous à chaque étape.
D’abord une réaction rapide de type adrénergique où l’organisme va sécréter de l’adrénaline, la fameuse hormone de la peur. Cette synthèse nécessite de la tyrosine, des vitamines C, B1 et B6 ainsi que des acides aminés. On conçoit donc bien qu’en période de stress, l’alimentation doit être au moins aussi riche que d’habitude en ces nutriments, au risque d’être fatigué. D’où l’intérêt d’une supplémentation en vitamine C par exemple lors des périodes de stress ou de fatigue (examens).
S’ensuit une réaction lente, avec synthèse de cortisol, après une réaction en chaîne complexe sous le contrôle de l’hypothalamus, de l’hypophyse et des surrénales, le lieu de la synthèse de cortisol. Ce cortisol va altérer le sommeil, diminuer la résistance aux infections, d’où un accroissement de la fatigue et un risque d’infections. Au cours de cette réaction lente, le cerveau va sécréter également des bêta-endorphines, des hormones qui vont induire une sensation de fatigue.