Forme la plus rare d’incontinence urinaire, elle survient au repos et n’est pas précédée de besoins impérieux d’uriner
Qu’est-ce que c’est ?
Cette forme d’incontinence s’observe chez des patients atteints de troubles neurologiques. Elle peut être liée à un défaut de transmission nerveuse à tous les niveaux du système nerveux, en partant des nerfs périphériques jusqu’au cerveau, en passant par la moelle épinière. L’incontinence est rarement un signe isolé, mais elle est souvent associée à d’autres symptômes, comme pollakiurie, dysurie ou rétention d’urine.
Quelles en sont les causes ?
Très complexes, les mécanismes en cause incluent à la fois des contractions anarchiques de la vessie et un relâchement du sphincter vésical, fréquemment associés à une mauvaise vidange de la vessie. Le risque d’infection urinaire s’en trouve accru. Parmi les maladies du système nerveux central susceptibles de provoquer une vessie neurogène figurent les accidents vasculaires cérébraux, la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson. Au niveau du système nerveux périphérique, le diabète et l’alcoolisme chronique ont été incriminés.
Comme traiter cette forme d’incontinence ?
Dans la phase initiale, le traitement de cette forme d’incontinence est similaire à celui de l’incontinence par impériosité. Il repose donc essentiellement sur un traitement anticholinergique, éventuellement associé à une rééducation des muscles du plancher pelvien. L’objectif recherché est d’améliorer la motricité et la sensibilité de la région périnéale. En cas d’échec, l’urologue peut opter pour d’autres méthodes plus spécifiques, comme la neuromodulation sacrée ou l’injection de toxine botulique. Si ces traitements s’avèrent inefficaces, l’agrandissement de la vessie à l’aide d’un bout d’intestin grêle pourrait être indiqué : l’entérocystoplastie. Si une telle intervention devait vous être indiquée, l’urologue prendra soin de vous expliquer au préalable toutes les modalités et le déroulement de l’intervention.
Quelles sont les mesures de prévention ?
Comme pour les autres formes d’incontinence urinaire, les mesures de prévention consistent en l’adoption de règles d’hygiène simples, visant à préserver l’équilibre urinaire, même à un âge avancé. Parmi ces mesures figurent le fait de boire suffisamment pour rester bien hydraté et d’éviter des aliments irritants pour la vessie, à l’instar de l’alcool, des édulcorants artificiels, du chocolat et des agrumes. La constipation chronique doit, elle aussi, être combattue par une alimentation riche en fibres qui, en augmentant le volume du bol fécal, facilite le transit intestinal. Tous les médicaments à effet constipant, comme certains antidépresseurs, l’abus de laxatifs, les antiacides et les préparations à base de fer, doivent être utilisés avec grande prudence.