Les mémoires et non pas la mémoire
Les fonctions cognitives regroupent diverses fonctions cérébrales don la mémoire fait partie. Ces fonctions reposent sur l’activité de structures anatomique bien définies. Dans la maladie d’Alzheimer, ce sont ces fonctions cognitives qui sont touchées. La mémoire, le plus précocement, les autres composantes cognitives et comportementales plus tardivement.
Les fonctions cognitives ont pour finalité de faire agir l’individu par rapport au monde extérieur, son entourage, son environnement, son milieu. L’une d’elles est centrale, il s’agit de la mémoire, qui va permettre d’acquérir, stocker ou utiliser les différentes informations récoltées. Les autres fonctions complémentaires sont l’attention, le langage, la création, le raisonnement, ainsi que les fonctions visio-spatiales qui vont compléter l’action de la mémoire et permettre de se localiser dans l’espace et dans le temps.
Ces fonctions font appel pratiquement à toute la surface du cerveau, mais elles sont surtout localisées au niveau de la partie interne du lobe dit temporal et au niveau de la partie antérieure du lobe frontal.
On comprend aussi qu’une fonction n’agit pas sans l’autre. Lorsque la maladie d’Alzheimer s’installe, au tout début, la fonction mnésique n’est pas la seule touchée. Les troubles affectent aussi le langage, le repérage dans l’espace et le temps, le comportement.
Il n’y a pas une mais des mémoires
Il n’existe pas une seule mémoire, mais plusieurs mémoires. Notamment, une mémoire à court terme, transitoire, et une autre mémoire à long terme, définitive, permanente. Le but est d’engrammer” des informations et faire en sorte qu’elles restent à long terme, qu’elles deviennent permanentes et qu’on puisse s’en servir quand on le souhaite. Pour parvenir à cela, il existe plusieurs voies. Et donc plusieurs points de départ du processus de mémorisation à long terme.
Premier point de départ : des gestes, des mouvements répétés qui nécessitent d’être exécutés pour accomplir une tâche. La répétition tient ici lieu d’apprentissage. Ces gestes sont appris grâce à leur répétition. Puis, ils sont stockés dans une mémoire à long terme particulière, qu’on appellera mémoire procédurale par référence à l’enregistrement de procédures mis en œuvre pour le geste ou pour le mouvement. Pour aller piocher dans cette mémoire, nul besoin d’un rappel conscient de l’apprentissage des gestes. Il n’est pas nécessaire non plus d’être capable de les décrire précisément. On préfère même montrer comment faire. Pour ces raisons, on qualifie cette mémoire permanente de non déclarative et implicite.