Vous sentir bien dans votre corps, c’est vous cocooner, mais c’est aussi prendre soin de votre féminité ! Vous en avez probablement déjà entendu parler de nombreuses fois : les produits menstruels, même biologiques, peuvent contenir des toxiques qu’on préfère ne pas mettre en contact avec nos fragiles muqueuses. Pesticides, dioxine, chlore… la liste est loin d’être complète puisque la composition de nos produits n’est pas obligatoirement affichée sur les emballages ! En plus d’être peu saines pour la santé, nos protections menstruelles sont un réel fléau pour l’environnement. Vous utiliserez dans votre vie entre 100 et 150 kg de ces protections, qui sont non biodégradables et dont beaucoup se retrouvent dans les océans. Mais il existe des solutions saines et durables !
Je choisis ma protection zéro déchet
Les serviettes lavables
Comme les serviettes jetables, leurs cousines lavables se fixent sur la culotte à l’aide de boutons-pressions. Elles ont la même forme et s’utilisent pareil. Elles sont formées de 3 couches, un topper (le dessus, en contact avec votre peau, souvent en coton ou velours pour être agréable), les inserts (les couches à l’intérieur de la serviette, en coton, molleton ou Zorb® pour être absorbantes) et le dos (le dessous, en contact avec la culotte, en plyuréthane pour être imperméable ou en coton, polaire). Elles sont réutilisables de nombreuses fois et passent en machine. Leur petit plus ? Le côté girly de leurs motifs ! Elles sont hyper confortables. Elles coûtent plus cher qu’un paquet de serviettes classiques (entre 10 et 20€ par serviette en moyenne), mais durent des années si vous en prenez soin ! Elles ne sont en revanche pas forcément adaptées aux flux très forts ou aux grandes sportives. Il existe aussi, de manière beaucoup plus confidentielle, des tampons lavables.
La cup, ou la coupe menstruelle
Ce petit réservoir en silicone chirurgical s’insère dans le vagin, juste sous le col de l’utérus. Il faut la vider toutes les 8 heures maximum. Il faut prendre le coup de main pour l’insérer, mais on ne la sent plus une fois qu’elle est bien positionnée. Si la cup est bien mise et adaptée à votre morpho, il n’y a pas de fuite, mais pour vous rassurer ou si vous avez un flux important, vous pouvez doubler d’un protège-slip lavable. Elle coûte 20€ en moyenne et peut durer jusqu’à 10 ans. Il n’existe pour le moment aucun moyen de les recycler, mais un petit déchet tous les 10 ans reste largement acceptable ! Attention, la cup ne convient pas aux flux très abondants, car il faudrait la vider trop souvent. Vous pouvez tout à fait utiliser une coupe menstruelle si vous avez un stérilet (ou DIU) : il vous faudra en revanche l’enlever précautionneusement pour éviter de tirer les fils au passage !
La culotte menstruelle
Imaginez une culotte avec une serviette intégrée, vous avez la culotte menstruelle ! Grande nouveauté du moment, de nouvelles culottes toujours plus jolies et plus efficaces sont fabriquées. Évitez celles qui contiennent des nanoparticules (mentions « sans nanoparticules »). Les culottes menstruelles sont en coton, bambou, polyester et bien d’autres matières, elles coûtent en moyenne entre 25 et 30€. Une culotte suffit normalement pour une journée, sauf en cas de flux très abondant. Elles sont discrètes et ne se voient pas sous les vêtements.
Les éponges
Les éponges de mer naturelles (ne conviennent pas aux végans) peuvent être utilisées pour absorber le sang menstruel. Rien à voir avec l’éponge synthétique de votre cuisine ! Comme les tampons, elles s’insèrent dans le vagin où elles absorbent le sang et doivent être retirées et nettoyées après quelques heures., selon votre flux. Elles sont compostables, mais doivent être changées tous les 2 à 3 cycles et sont donc plus consommatrices de ressources que les autres méthodes, surtout vendues emballées dans du plastique.
Et si je testais le flux instinctif libre ?
Le flux instinctif libre, ou FIL, est une technique qui consiste à reconnaître lorsque l’utérus expulse du sang et à aller aux toilettes le laisser s’écouler librement. Vous devez aussi apprendre à contracter votre vagin pour retenir le sang quand vous n’avez pas la possibilité de vous rendre aux toilettes. Cette méthode est la plus naturelle : on n’insère rien dans le vagin et on ne met nos muqueuses en contact avec rien d’autres que nos culottes habituelles. Elle est totalement gratuite et zéro déchet, mais elle demande beaucoup, beaucoup de pratique et un environnement propice !