En France, les femmes abordent le plus souvent la ménopause avec anxiété. Les journaux féminins sont pleins des difficultés de cette période, qu’ils agitent comme autant d’épouvantails. Ces articles ont longtemps conclu presque systématiquement que “tout cela se passe bien lorsque l’on prend le THS : traitement hormonal substitutif” que la grande majorité des gynécologues et des médecins généralistes proposent.
Cependant, seules 20% des femmes prennent un tel traitement. Très souvent, elles arrêtent dès la première année. parmi celles qui prennent un THS, elles ne sont que 10% à le poursuivre après 5 ans. Et ceci pour au moins deux raisons. Tout d’abord, elles se lassent de prendre régulièrement des produits chimiques.
Ensuite, elles craignent les cancers que peut favoriser le THS, notamment le cancer du sein. Rien que les propos des laboratoires pharmaceutiques, relayés par la grande majorité des médecins, soient rassurants, les femmes sont prudentes. Ces médecins nous disent que le risque est faible, que les femmes traitées par THS sont mieux suivies. Ce suivi privilégierait la détection et la prise en charge rapide de ces tumeurs. Le pronostic serait meilleur. Malgré tous ces bons arguments, les femmes se méfient. Toutes ont entendu parler de cette grande étude menée aux États-Unis, l’étude Women’s Health Initiative (WHI), qui montrent les dangers du THS. Certains médecins leur expliquent que ce ne sont pas les mêmes hormones qu’en France et qu’il y aurait beaucoup moins de problèmes chez nous. Ils mettent l’accent sur les mauvais effets de la ménopause : ostéoporose et maladies cardiovasculaires entre autres, arguant que ces mauvais effets seraient prévenus par la prise du THS. Or, cette même étude a montré qu’au contraire, le THS aggravait certains risques vasculaires.
Qu’en est-il exactement ? Et que faire ? Sommes-nous condamnées à choisir entre le risque de cancer du sein et le risque de fracture du col du fémur, ou d’angine de poitrine !
Y a-t-il d’autres voies possibles ? Aurions-nous quelque chose à apprendre des pays asiatiques, notamment du Japon ? Les femmes japonaises souffrent rarement de bouffées de chaleur. Elles ont beaucoup moins d’ostéoporose que les femmes occidentales. Les chercheurs ont montré que cet avantage est lié à leur alimentation, particulièrement à la présence du soja à chaque repas.
La ménopause peut être une étape formidable dans la vie des femmes. Un certain art de vivre, associant une diététique savoureuse, la redécouverte du mouvement, la pratique des techniques de relaxation et l’utilisation sage des nouveaux alicaments riches en phytohormones comme le soja, aide alors la femme à atteindre son plein épanouissement.