La petite glande thyroïde, située à la base du cou, ne pèse que 15 à 25 grammes, mais joue un rôle crucial dans notre organisme. Elle secrète des hormones thyroïdiennes, qui interviennent à de nombreux niveaux : développement cérébral chez le fœtus et le jeune enfant, croissance osseuse, transformation des graisses et des sucres, stimulation de la consommation d’oxygène par les tissus. Il n’est donc pas étonnant que les dysfonctionnements de la glande -hypothyroïdie, hyperthyroïdie – ont de multiples répercussions sur notre santé : température corporelle abaissée, teint jaune pâle, yeux bouffis, transpiration excessive, humeur dépressive, perte de poids ou prise de poids, accélération du transit intestinal ou constipation.
Les maladies de la thyroïde sont relativement fréquentes puisque plus de 200 millions de personnes à travers le monde en souffrent. Elles touchent essentiellement les femmes, notamment au moment de la grossesse ou de la ménopause. Toutefois, le diagnostic des dérèglements de la glande thyroïde n’est souvent pas posé. Il est dès lors important de bien reconnaître les signes et les symptômes des dysfonctionnements thyroïdiens, car il existe actuellement des traitements très efficaces pour toutes les affections de la thyroïde, y compris le cancer. Ce dernier, en effet, a un excellent pronostic s’il est diagnostiqué et traité à temps.
Notre environnement a, lui aussi, une influence indéniable sur le fonctionnement de la glande : les pesticides, les médicaments que nous prenons, les aliments que nous ingérons, la teneur en iode de l’air que nous inspirons. Et qu’en est-il de Tchernobyl ? Le cancer de la thyroïde n’est-il pas en progression constante depuis cet incident ?