Le bon antalgique

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Le bon antalgique
Le bon antalgique

Le médicament miracle qui agirait sur le processus physiopathologique de la fibromyalgie n’existe pas….. encore ! La plupart des médicaments habituels permettent un soulagement modeste et temporaire des douleurs, des troubles du sommeil ou de la fatigue.

À eux seuls, les traitements médicamenteux allopathiques ne permettent pas de guérir une fibromyalgie. Ils ne peuvent s’inscrire que dans le cadre de la prise en charge pluridisciplinaire de la maladie, sous prescription médicale, car l’automédication abusive et l’escalade thérapeutique sont fréquentes. La dépendance médicamenteuse et le bouleversement de l’architecture du sommeil en limitent l’usage. Ces traitements permettent toutefois d’améliorer l’usage. Ces traitements permettent cependant d’améliorer à court ou moyen terme certains symptômes ou conséquences de la maladie comme les troubles du sommeil, le stress ou encore la dépression. En revanche, la douleur résiste à la plupart des traitements.

La place exacte des médicaments de la douleur

Les médicaments, qu’ils soient antalgiques (comme le paracétamol) ou anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), demeurent un passage obligé pour un fibromyalgique en quête de soulagement. C’est surtout le cas au tout début de la maladie, avant que le diagnostic de la maladie ne soit posé, lorsque les douleurs paraissent isolées et d’allure rhumatismale. Ces médicaments ne soulagent qu’un petit nombre de patients et de façon limitée.

Parmi les antalgiques, seul le tramadol (Topalgic*) s’avère un peu plus efficace sur les douleurs et sur l’amélioration de la qualité de vie, car son mode d’action paraît en effet adapté à la physiopathologie de la fibromyalgie. Le tramadol agit sur la sérotonine et sur les récepteurs de la morphine. Il ne permet toutefois pas de diminuer le nombre de points douloureux et ce traitement comporte des effets secondaires digestifs.

L’efficacité des AINS ou des corticoïdes laisserait à penser qu’il s’agit d’une maladie inflammatoire. Or, nous savons que cela n’est pas le cas et les études montrent en effet que ces deux catégories de familles pharmacologiques n’ont guère plus d’effet que les médicaments placébo ! En outre, les infiltrations d’AINS sur les sites douloureux s’avèrent décevantes.

Les myorelaxants qu’on prescrit habituellement lors de douleurs musculaires ou de contractures (lombalgies) s’avéreraient doués d’une certaine efficacité en association avec les anti-inflammatoires et les antalgies.

Les morphiniques traditionnellement prescrits pour les douleurs importantes s’avèrent inefficaces et non dénués d’effets secondaires.

Un complément par vitamines B

Les vitamines du groupe B associés le cas échéant à du magnésium, du calcium et de la vitamine C peuvent avoir une petite action sur la maladie. Il existe en effet des anomalies vitaminiques au cours de la fibromyalgie. Le traitement vitaminique doit être suivi pendant 6 à 8 semaines en plusieurs cures.

La piste de l’hormone de croissance

Comme nous l’avons déjà vu, il existe un déficit en hormone de croissance chez certaines femmes fibromyalgiques. D’où la logique de la prescription de cette hormone qui s’avère efficace pour améliorer le sommeil et la douleur. Néanmoins, le coût et les effets secondaires de ce traitement (comme l’apparition d’un syndrome du canal carpien par exemple) en limitent l’utilisation.

 

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