Bas-Rhin
Ottrott
Site : 483 km de Paris et 10 km au S d’Ottrott
Mont Sainte-Odile : 67530 Ottrott www.mont -sainte-odile.com
saison : il y a affluence en été et au moment des pèlerinages, le premier dimanche de juillet à l’Assomption, à la fête de la Vierge et le 13 décembre.
De hautes falaises de grès rose en à-pic sur lesquelles de sombres forêts peinent à grimper. Au sommet, un majestueux vaisseau, lui aussi de grès rose, et une immense statue qui bénit la plaine d’Alsace, Sainte Odile. À 764 mètres de haut, le monastère du Mont Sainte Odile vous accueille. Au fil de l’ascension, la sérénité chemine jusqu’au tréfonds de votre âme. “Source de lumière pour chacun”, lisez-vous au-dessus du porche avant de le franchir. Ici, les pèlerins affluent depuis la mort de Sainte Odile en 720. Des couvents se sont succédé, ont brûlé, et celui qui se dresse à l’aplomb du vide vertigineux date du XVIIe siècle. L’église conventuelle, bien qu’imposante, est harmonieuse. Ses trois nefs invitent à la prière. Vous serez sensibles à la beauté des confessionnaux, merveilles de sculptures en bois du XVIIIe siècle, les plus beaux d’Alsace dit-on. Une porte basse communique avec la chapelle Sainte-Odile où la sainte repose dans le tombeau devant vous. Des peintures racontent la vie de cette petite fille née aveugle et que son père, le duc Etichon, rejeta. Confiée à une abbesse qui l’éleva et la fit baptiser à 12 ans. Odile recouvra alors la vue et consacra sa vie à Dieu. Elle eut l’heur de faire plusieurs miracles. Par le cloître fermé, on parvient à la terrasse. La vue qui s’étend sur l’Alsace jusqu’à la Forêt-Noire coupe le souffle. Une fois rassasié de ce spectacle grandiose, il est conseillé de visiter les deux petites chapelles non loin de là. Lorsqu’on redescend, à regret, dans le monde profane, on découvre un mur, construit d’énormes blocs de pierre sur 10 kilomètres de long. On appelle ce gigantesque mur “le mur païen”. Il demeure, à ce jour encore, une énigme archéologique.