Hauts-de-Seine
Sceaux
Site : 8 km au Sud de Paris
Accès : RER
Château de Sceaux : 92330 Sceaux / domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.fr
Saison : au printemps et à l’automne pour les couleurs, en été pour les Grandes Eaux.
Il faudrait voir du ciel ce tracé mêlant savantes géométries et broderies en une infinité de déclinaisons qui sont autant de surprises. Ce n’est pas Versailles bien que cela lui ressemble. Le commanditaire de ce parc magnifique est Colbert, ministre des Finances de Louis XIV. Le même qui dénonça Fouquet, propriétaire de Vaux-le-Vicomte, dont le magicien André Le Nôtre ordonna si élégamment le parc, comme il le fit ici, à Sceaux, en moins majestueux toutefois. Colbert construit, près de l’entrée, le pavillon de l’Aurore. Ce n’est pas son château que l’on contourne, mais une construction qui le remplace, au XIXe siècle.
Près des grilles d’honneur, on admire l’orangerie de Jules Hardouin-Mansart. Dès la terrasse des Pintades qui surplombe l’ensemble du parc, de cent cinquante-deux hectares, le regard se perd dans l’infini. Devant soi, s’étend la plaine des Quatre-Statues. Sur la gauche, autre perspective, un canal s’étire sur un kilomètre, bordé de peupliers d’Italie. Prenez une des allées ombragées. Soudain, on entend un murmure. L’eau dévale en cascades jusqu’à celles dormantes de l’immense bassin de l’Octogone. Tout au long de sa course disciplinée, sur les marches, une broderie de gazon joue en harmonie avec la pierre, les tilleuls taillés en tables, bordés à leur base d’un épais liseré de buis, forment un écrin.
Reprenez la promenade, dans les bosquets secrets ; ils offrent le plus beau des cadres aux statues que l’on croise. Au XVIIIe siècle, dans ce sublime jardin à la française, le duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV et de Mme de Montespan, alors propriétaire des lieux, organise des fêtes, appelées “Nuits de Sceaux”. Aujourd’hui, tout le monde peut assister à la féerie de ces Grandes Eaux, toujours aussi fabuleuses.