Le ronflement en quelques chiffres

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Hommes, femmes et enfants sont susceptibles de développer un ronflement habituel ou occasionnel.

 

Ronflement habituel contre ronflement occasionnel

Le ronflement habituel survient toutes les nuits ou presque, tandis que le ronflement occasionnel survient moins souvent, par exemple une à trois fois par semaine. La fréquence du ronflement augmente avec le poids : les personnes en surpoids souffrent plus fréquemment de ronflement que les personnes sveltes. Elle augmente aussi avec l’âge, surtout après 40 ans, avec un pic vers la soixantaine. Après 60 ans, la prévalence du ronflement diminue chez l’homme, mais elle reste stable chez la femme. Les chiffres du ronflement habituel et du ronflement occasionnel varient fortement selon les études, les méthodes utilisées et les personnes interrogées (les ronfleurs eux-mêmes ou leur conjoint). Par exemple, dans une étude menée en France, environ 35% des hommes contre 15% des femmes ronflaient de façon habituelle alors que dans une autre étude, des chiffres bien supérieurs ont été obtenus. Quant au ronflement occasionnel, les chiffres de prévalence peuvent atteindre 60% chez les hommes et 40% chez les femmes.

 

La prévalence

La prévalence se définit comme la proportion d’une population donnée présentant une maladie ou une condition particulièrement (telle que le ronflement) à un instant donné.

 

L’interrogatoire du conjoint est crucial.

Souvent, le ronfleur n’a pas conscience de ronfler. L’interrogatoire du conjoint révèle alors un ronflement que le principal intéressé ignorait ou qu’il croyait être de moindre importance. Selon une récente étude basée sur des questionnaires, 63% des hommes et 37% des femmes âgés de 40 à 65 ans affirment ronfler. Pourtant, lorsque cette même étude interroge les conjoints, les chiffres grimpent en flèche. Ainsi, 85% des hommes et 55% des femmes étaient considérés comme des ronfleurs par leur conjoint. Il convient toutefois de noter que dans les études utilisant des questionnaires, les réponses sont par définition subjectives. En effet, l’évaluation précise de la prévalence du ronflement par interrogatoire est possible, car ni le ronfleur, ni son conjoint ne sont objectifs. L’un comme l’autre risquent de minimiser ou au contraire, d’exagérer la situation.

Des outils de mesure objectifs

Il y a peu de temps encore, les chiffres concernant la prévalence du ronflement étaient basés sur des questionnaires soumis aux sujets eux-mêmes ou à leur conjoint. Comme nous venons de le voir, ces chiffres sont peu fiables. Une étude valable nécessite un outil de mesure plus objectif, comme la polysomnographie, qui détermine avec précision l’Index de Ronflement, soit le nombre de ronflements par heure de sommeil. Il s’est avéré que les chiffres obtenus par cette méthode étaient bien supérieurs à ceux basés sur l’interrogatoire. D’après une étude française basée sur cet index, plus de 80% des hommes de 40 à 65 ans ronflent pendant au moins un dixième de la nuit, dont 22% pendant plus de la moitié de la nuit.

 

Prévalence du ronflement chez l’enfant

Le ronflement n’épargne pas les enfants. Selon une étude récente, il toucherait entre 3 et 10% des enfants, filles et garçons confondus, avec un pic entre 2 et 5 ans. Les facteurs de risque sont très divers : rhume, asthme, amygdales trop volumineuses, végétations ou morphologie particulière des voies aériennes supérieures. Plus rarement, des maladies neuromusculaires ou des anomalies de la forme de la mâchoire, du menton, etc…, sont mis en cause.

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