Le traitement hormonal de la ménopause (THM)

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En France, les hormones les plus largement prescrites sont proches des hormones naturelles, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis

Les femmes qui suivent un traitement hormonal prennent des médicaments destinés à remplacer leurs hormones dont le taux est devenu trop bas.

Le principe du traitement est de considérer les phénomènes de la ménopause comme étant dus au manque d’estrogènes. Le traitement consiste donc à apporter à l’organisme des hormones de type estrogènes proches des hormones naturelles qui ne sont plus fabriquées par les ovaires.

Au départ, seuls les estrogènes étaient proposés. Mais on s’est aperçu que cela favoriserait des saignements gynécologiques, voire des cancers de l’endomètre – l’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’utérus. Les progestatifs ont donc été associés aux estrogènes afin de protéger cette muqueuse.

Les estrogènes utilisés en France

Les estrogènes utilisés en France pour le traitement hormonal substitutif sont différents de ceux que l’on trouve dans la pilule contraceptive. L’estrogène le plus prescrit en France est le 17 bêta-estradiol, une molécule qui ressemble beaucoup à l’estrogène fabriqué naturellement par les femmes. Les estrogènes conjugués équins (Prémarin ®) — estrogènes extraits des urines de jument et la valérate de 17 bêta-estradiol (Progynova ®) sont également prescrits, mais plus rarement.

Bien que synthétisé chimiquement, le 17 bêta-estradiol est une molécule dite naturelle, car sa structure est très proche de celle des hormones fabriquées par le corps humain. Ceci permet de le différencier de l’éthinyl-estradiol qui est la molécule contenue dans les contraceptifs oraux.

Il existe plusieurs voies d’administration. Le plus souvent, l’estrogène est pris soit par voie orale, soit par voie transdermique — les patchs-, ou par voie percutanée — les gels. Une toute nouvelle forme vient d’arriver : la voie per-nasale. Le produit est alors pulvérisé dans chaque narine une fois par jour.

Les femmes ont donc désormais le choix. Patchs et gels sont de plus en plus utilisés. En effet, ces deux modes d’administration offrent une grande souplesse d’utilisation et permettent aux femmes d’ajuster elles-mêmes assez finement le dosage.

 

La progestérone et les progestatifs utilisés en France

L’association d’un progestatif aux estrogènes est obligatoire chez les femmes n’ayant pas subi d’hystérectomie, ceci afin de prévenir un éventuel cancer de l’endomètre. Le progestatif doit être pris au moins pendant 12 jours chaque mois pour pouvoir contrer les mauvais effets des estrogènes sur la muqueuse utérine. On utilise en France plusieurs types de molécules, mais la principale est la progestérone dite naturelle, car proche de la progestérone fabriquée par le corps humain. Elle est donnée par voie orale ou percutanée. Aux États-Unis en revanche, on prescrit plus souvent une molécule de synthèse, la médroxyprogestérone (MPA).

 

Traitement : avec ou sans règles

Pour conserver les règles, le traitement séquentiel discontinu est le plus fréquent. Pendant 25 jours, la femme prend des estrogènes. Durant les douze derniers jours de ce traitement sont associés des progestatifs. Et pendant les 5 derniers jours du mois, elle ne prend rien. C’est à ce moment-là que des règles surviennent suite à l’arrêt de la prise de progestatifs.

Dans le schéma sans règles, estrogènes et progestatifs sont combinés et pris en continu. La quantité de progestatif est en général la moitié de celle utilisée dans les traitements séquentiels.

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