Alpes-Maritimes
Site : 927 km de Paris
OT : 06000 Nice www.nice.fr
Accès : TGV
Palais Lascaris : www.nicetourisme.com
Tournant le dos à la méditerranée, appuyée contre le rocher du Château, la vieille ville se parcourt à pied pour que le visiteur se perde et se retrouve dans le dédale de ruelles et d’escaliers bordés d’échoppes et de bistrots.
À Nice, on aime le secret et l’on distille l’ombre et la fraîcheur avec le même soin qu’un parfum. Est-on en France ou en Italie ? Même si la ville a été rattachée à la France en 1860, on n’est sûr de rien sur ce point, tant l’œil est séduit par les chapelles et palais baroques, construits par des architectes piémontais. Édifié au XVIIe siècle et dissimulé dans une rue étroite où l’on peine à se croiser en marchant, le palais Lascaris est un enchantement. Édifiée en 1740, la chapelle de la Miséricorde, un joyau d’architecture baroque appartenant à la confrérie des Pénitents noirs, est le chef-d’œuvre de Bernard Vittone.
Cette débauche de marbres, d’ors, de colonnes torsadées et d’angelots joufflus n’ouvre ses portes que pour la messe en latin, ledimanche matin ou au cours de visites privées. Tout près du palais des Rois sardes, aujourd’hui la demeure du préfet des Alpes-Maritimes, cette chapelle risque de passer inaperçue aux badauds qui flânent sur le cours Saleya.
Et c’est tant mieux ! Tous les jours, sauf le lundi où se tient le marché à la brocante, laissez-vous guider par le bout du nez pour découvrir cet ancien lieu de négoce sur la route du sel, d’où son nom. On compte les dizaines de variétés d’olives, la picholine de Nice étant la plus petite et la plus fruitée, on goûte un morceau de socca, une galette à la farine de pois chiche.
Mais à bien regarder, on pense forcément aux tableaux de Matisse. Rien d’étonnant à cela : il habita, à la fin des années 1920, la belle maison jaune du comte de Pierlas, au fond du cours Saleya. C’est là, face à la mer, qu’il peignit, dans la lumière et le bonheur, sa voluptueuse série des Odalisques.