La consommation de poisson et plus globalement le choix des graisses est d’une importance cruciale dans la prévention de la maladie d’Alzheimer. Un déficit d’apport et un déséquilibre du ration oméga-6 / oméga-3 ont des répercussions sur l’activité des neurones, notamment en matière de mémoire et de capacités cognitives.
Des objectifs simples, une pratique simplifiée
L’alimentation au quotidien doit se positionner autour d’un objectif simple : instaurer un équilibre de la balance oméga-6 / oméga-3. Comment ? En allégeant le plateau des oméga-6 et en chargeant celui des oméga-3. C’est-à-dire réduire la consommation d’huiles riches en acide linoléique et renforcer la consommation d’huiles riches en acide alpha-linolénique (ALA).
Rappelons que la capacité de synthèse des deux descendants de la série oméga-3, l’EPA et le DHA est limitée aux âges extrêmes de la vie. Plus on vieillit, plus l’apport du précurseur des oméga-3, l’acide alpha-linolénique, doit être complété par des apports directs de produits riches en EPA et DHA, un peu comme si ces deux oméga-3 à longue chaîne devenaient des acides gras essentiels. On les trouve presque exclusivement dans les poissons gras, maquereaux, sardines, saumons ou éventuellement dans des capsules d’huile de poisson.
Bien choisir ses matières grasses et son poisson
Parce qu’elle est simple et accessible, cette mesure constitue un formidable outil de prévention du risque de vieillissement cérébral. Si elle appelle à des modifications du comportement. Ils sont de faible importance comparée aux bienfaits attendus. L’équation simplifiée qui mérite d’être retenue s’écrit en ces termes : supprimer l’huile de tournesol, utiliser l’huile de colza ou l’huile de noix pour l’assaisonnement, l’huile d’olive pour la cuisson et l’assaisonnement, accroître la consommation de poissons gras ou d’huile de poisson. Tout en prenant soin de toujours choisir des huiles vierges de première pression à froid !
À éviter qu’il existe des spécialités pharmaceutiques sous forme de capsules qui renferment des précurseurs des acides gras de la série des oméga-3 et oméga-6, proposant un apport dosé et bien équilibré.
La chasse aux sorcières
Quitte à faire le ménage dans nos habitudes alimentaires, autant le faire dans les coins et recoins. Et chasser les démons autant qu’on puisse les déceler.
Haro sur les acides gras saturés ! Les cellules humaines sont capables de synthétiser tous les acides gras saturés, mais notre alimentation, via les produits animaux (beurre, crème, viande, charcuterie, fromage), les huiles tropicales (palme, palmiste, coco), le beurre de cacao, les viennoiseries, les pâtisseries, les apportent en abondance. Ces acides gras sont délétères. Éventuellement les consommer juste pour le petit plaisir, mais pas pour s’en “nourrir” ! Pour les huiles de palme, palmiste, coco, le jugement est encore plus sévère : les repérer, les éviter ! Les plus démoniaques, car souvent présents dans l’alimentation à notre insu : les acides gras trans. Nocifs sur le système cardio-vasculaire, ils le sont aussi au niveau cérébral. Leur incorporation à la membrane des neurones va altérer sa fluidité et par conséquent l’activité neuronale. Ces lipides indigestes sont utilisés en pâtisserie (biscuits, gâteaux, chocolat, tartes) et dans les mayonnaises industrielles et margarines.
Un mariage élégant
L’huile d’onagre est la rebelle de la famille des oméga-6. Tous les membres de la famille s’engagent tête baissée dans la voie de l’acide arachidonique, point de départ de la synthèse de prostaglandines pro-inflammatoires et autres composés vasoconstricteurs. Elle, non. Elle prend une voie de traverse qui l’amène à la synthèse d’autres prostaglandines aux propriétés anti-inflammatoires remarquables. Ainsi, l’huile d’onagre serait le meilleur allié oméga-6 de l’EPA oméga-3. l’EPA et l’huile d’onagre offrent un modèle synergique parfait de complémentarité oméga-3 / oméga-6.