Bien que n’appartenant pas aux critères majeurs ou mineurs, d’autres signes peuvent apparaître lors du SFC. Leur présence ne remet pas en cause le diagnostic SFC.
Comme on l’a vu, une classification permet de faire le diagnostic de SFC devant l’association de plusieurs symptômes bien définis. Force est de reconnaître que de nombreux autres signes viennent en enrichir la symptomatologie. Ils ne remettent pas en cause la réalité du SFC.
Troubles moteurs…
À côté des douleurs musculaires ou musculo-tendineuses le malade porteur d’un SFC peut éprouver des problèmes moteurs et parfois même un défaut d’équilibre et des vertiges. Des activités automatiques qui réclament une bonne coordination (taper à la machine. Brossage des dents, pratique musicale…) deviennent difficiles, voire impossibles, surtout lorsque l’environnement devient riche en stimulations sensorielles (bruit, lumière…).
…… et même neurologiques parfois !
Le système nerveux autonome (SNA) peut être perturbé lors d’un SFC. Ce dysfonctionnement va se manifester par des symptômes cardiaques, comme la tachycardie, l’hypotension orthostatique (chute de la tension artérielle, notamment lors des changements de position), des troubles thermiques, une hyper-sudation, des difficultés respiratoires ou encore des variations du poids et de l’appétit. Des études approfondies menées par tomographie par émissions de photons ont permis de mettre en évidence une baisse de la perfusion cérébrale au niveau des zones temporales et frontales de patients atteints d’un SFC par rapport à des sujets non concernés. Ces défauts de perfusion ne sont pas systématiques ni spécifiques. Enfin, grâce à l’IRM, on a même pu mettre en évidence des anomalies au niveau de petites zones circonscrites de la substance blanche cérébrale, prédominante au niveau des lobes frontaux. Ces petites « taches » inconstantes et non spécifiques sont également présentes chez des personnes indemnes de SFC. Des signes d’imagerie intéressants, certes, mais qui ne permettent pas d’en faire des éléments de diagnostic, et encore moins de dépistage du SFC.
Des paramètres biologiques altérés
Paradoxalement, si les examens complémentaires qui explorent les pathologies accompagnant une fatigue notable sont normaux, force est de constater que le bilan biologique, lui, est loin d’être normal lors d’un SFC. Des chercheurs ont pu retrouver des anomalies concernant le potassium sanguin, la glycémie, la calcémie, la chlonémie. Des modifications hormonales ont été mises en évidence. La correction de ces paramètres n’a pas permis de faire régresser la fatigue, mais simplement de modifier certains des symptômes mineurs de la maladie.
D’autres manifestations
- Petit épisode nocturne de fièvre
- Troubles pulmonaires (modifications de la ventilation et de la perfusion pulmonaire)
- Sensibilité exacerbée à la lumière, aux odeurs, aux bruits, allergies (dans 50% des SFC)
- Syndrome des jambes sans repos lors de l’endormissement
- Frissons et sueurs
- Troubles gynécologiques (pénétrations douloureuses, sécheresse vaginale, candidose génitale)
- Accès de faiblesse musculaire intense et brutale qui oblige à l’arrêt immédiat de l’activité
- Infections urinaires à répétition
- Troubles fonctionnels intestinaux (douleurs abdominales, ballonnements, constipation, gaz…)
- Bruxisme et / ou douleurs de la zone temporo-mandibulaire près de l’articulation entre la mâchoire inférieure et le maxillaire supérieur.
- Flush (accès de rougeur diffuse) et / ou rash cutané (éruption rouge fugitive).