Les personnes atteintes de SFC ou de fibromyalgie sont face à un paradoxe : le sport fatigue et l’absence de sport…. fatigue encore plus ! Vous l’aurez déjà compris, la pratique d’un sport est bénéfique dans les deux pathologies. Explications.
Qu’on souffre d’un SFC ou d’une fibromyalgie, il n’y a pas d’amélioration possible sans la pratique d’une activité physique, même modérée, bien que paradoxalement, elle s’avère très douloureuse et/ ou trop fatigante pour le malade. Le sport est donc un axe de traitement essentiel : pour calmer ses douleurs et diminuer sa fatigue, le fatigué chronique ou le fibromyalgique vont devoir reprendre une activité physique. Comme on l’a vu, l’effort répété améliore la qualité de la récupération en augmentant la résistance ultérieure pour des efforts plus intenses et permet, du fait d’une meilleure oxygénation et d’une meilleure vascularisation, d’éliminer les toxines produites par l’effort. Ces efforts vont également accroître les capacités cardio-respiratoires…. et donc l’oxygénation tissulaire ! Enfin, l’activité physique permet de dominer la douleur en créant une diversion, une prise de distance, en ne focalisant plus son attention sur elle. Les douleurs vont réduire et la fatigue va s’estomper.
Les autres effets positifs
==> Augmentation de la production d’endorphines (des analogues naturels de la morphine) qui vont calmer les douleurs et provoquer une sensation de plénitude.
==> Régulation du taux de sérotonine.
==> Meilleur contrôle du système nerveux sympathique.
==> Régulation du sommeil via la sécrétion de mélatonine.
Le cercle vicieux de l’inactivité
L’inactivité physique liée à la résignation du malade face à sa fatigue et à ses douleurs va provoquer un désentraînement musculaire, un véritable déconditionnement qui va diminuer la tolérance à l’exercice physique, sans parler des efforts plus intense qui, bien que modérés, restent impossibles dans un premier temps. Cette inactivité a aussi comme conséquence de renforcer la conviction du malade que sa maladie est somatique, autrement dit qu’il n’a aucune part de responsabilité. S’engage alors un cercle vicieux de fatigue, d’anxiété, voire de dépression… qu’un reconditionnement musculaire va venir interrompre !
Augmentation de la masse musculaire
Le sport et l’activité physique en général vont provoquer la synthèse de substances qui vont se conduire comme une forme d’hormone de croissance et vont donc favoriser la croissance musculaire. Ainsi, la masse musculaire s’accroît et rend le muscle plus fort qu’auparavant.
A contrario, la sédentarité réduit une perte de la masse musculaire, ou amyotrophie, qui va rendre d’autant plus difficile la pratique d’un sport et engendrer l’apparition précoce de la fatigue. Ceci est renforcé par la baisse de stimulation quotidienne des mécanismes d’élimination des toxines, du fait des douleurs. Ces mécanismes peuvent donc s’avérer insuffisants, ce qui accroît d’autant plus la fatigue lors des premières séances.
Essayez la kinésithérapie
La kinésithérapie peut donner des résultats ponctuels, qu’il s’agisse d’un SFC ou d’une fibromyalgie. Une quinzaine de massages en douceur à visée de décontraction au niveau des muscles du rachis dorso-lombaire et des trapèzes, la mobilisation douce du rachis et des séances pour rééduquer la sensibilité profonde (proprioceptivité) semblent efficaces. Les spécialistes recommandent notamment la pratique des étirements selon la méthode dite de “Mézières”.