Les carences qui menacent

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Les carences qui menacent
Les carences qui menacent

Quand les métabolismes se modifient, il faut prendre garde aux carences !

La capacité de synthèse protéique diminue tandis que le catabolisme protéique (la destruction des protéines usées), lui, est conservé. Résultat : pour un apport protéique identique à celui d’un sujet jeune, moins d’acides aminés gagneront les muscles. Ainsi, il y aura moins d’acides aminés disponibles pour la synthèse musculaire. A chaque épisode infectieux ou lors d’un traumatisme, la dégradation des protéines sera moins bien compensée par la synthèse de nouvelles protéines et la personne âgée puisera dans ses réserves. On assistera alors à une fonte musculaire et une perte de poids. D’épisodes en épisodes, la personne sera incapable de refaire sa masse musculaire, ne récupérera jamais son poids initial. Et ce, d’autant plus qu’elle ne va pas manger davantage. Elle sera donc sujette à d’autres infections ou traumatismes. Un cercle vicieux s’installe.

Autre conséquence de la fonte musculaire, la perte de capacité motrice laissant présager une perte d’autonomie accompagnée du risque de grabatisation. À cela s’ajoutent très souvent des signes de dépression, d’apathie, de ralentissement psychomoteur qui aggravent l’anorexie.

La principale hormone chargée de réguler le taux de sucre dans le sang, l’insuline, présente un retard de sécrétion. Ceci provoque fréquemment des pics de glycémie après le repas, pics accentués en cas d’infection. De plus, la sensibilité à l’insuline diminue : le glucose a plus de mal à rentrer dans les muscles. Le stock de glucose dans les muscles, sous forme de glycogène, se constitue plus lentement.

La masse hydrique diminue aussi ! À 60 ans, la perte de masse hydrique est estimée à 20%. Situation difficile à compenser d’autant plus que les mécanismes régulateurs de l’eau sont perturbés. D’un côté, le seuil de perception de la soif s’élève. Ceci est facilement observable : plus l’âge avance, moins on a soif. De l’autre, le pouvoir de concentration des urines réduit.

Le métabolisme du calcium se modifie. L’os perd du calcium et dans le même temps, l’absorption active du calcium diminue avec l’âge, point clé à surveiller, surtout chez la femme après la ménopause. Le risque de fracture fait courir un autre risque : celui de ne pouvoir assurer seule son ravitaillement alimentaire, point de départ possible d’une malnutrition.

Quand les apports sont insuffisants

L’alimentation adéquate pour son âge en qualité et quantité dépend de la volonté de maintenir une alimentation équilibrée. Or cette volonté dépend grandement de l’état affectif de la personne. Isolement, dépression, perte des capacités physiques, pathologies digestives (ulcères) insidieusement installées, souvent sous-estimées, conduisent peu à peu à une insuffisance des apports alimentaires.

Parfois, les apports sont freinés par la personne elle-même ! Au nom d’un régime qui a été nécessaire, mais ne l’est plus ou bien encore d’un régime auto-prescrit à la suite d’une lecture, d’un conseil d’ami ou de l’interprétation aberrante d’une information. Un régime sans sel strict, prolongé au-delà du nécessaire, présente des influences très anorexigènes. On peut citer encore le cas d’un régime diabétique non justifié ou d’un régime hypocholestérolémiant acharné par phobie du cholestérol.

 

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