Selon la classification de Fukuda huit autres symptômes peuvent intervenir lors d’un SFC. La présence de quatre d’entre eux sont nécessaires au diagnostic du SFC, lorsque les critères majeurs sont présents bien entendu.
Les critères mineurs doivent être également présents depuis 6 mois, évoluer de façon cohérente par rapport à la fatigue et ne pas s’être manifestés avant la fatigue.
Les 8 critères mineurs
Troubles du sommeil.
Le sommeil n’est pas réparateur et ne permet donc pas de soulager l’état de fatigue. En effet, il est parsemé de réveils multiples ou précoces et est très pauvre en périodes de sommeil profond qui sont les périodes de récupération de l’organisme. En outre, l’endormissement est difficile. Signalons que les réveils nocturnes peuvent être entretenus par des douleurs musculaires ou articulaires qui vont perturber le sommeil… et entretenir la fatigue. Les apnées du sommeil, qui peuvent coexister avec une authentique SFC, ne font pas partie du SFC. D’ailleurs, la régression des apnées, obtenue avec le port d’un masque en pression positive, n’améliore pas la fatigue et le SFC.
Troubles de la mémoire ou difficultés importantes de concentration.
Du fait de la fatigue, le fatigué chronique a du mal à se concentrer et à travailler mais aussi à trouver ses mots, à lire et plutôt à mémoriser à court terme. Certains ont des troubles de la vision. D’autres éprouvent une désorientation. Un tempérament irritable ou anxieux est fréquent.
Adénopathies douloureuses.
Autrement dit, l’existence de ganglions au niveau des aisselles et/ou du cou et dont la palpation réveille une douleur. Elles peuvent être contemporaines ou non des manifestations ORL.
Myalgies.
Les douleurs musculaires peuvent être localisées sur des points précis correspondant à des insertions ostéo-tendineuses ou bien être diffuses. D’apparition matinale, les douleurs résistent aux antalgiques habituels et s’accentuent dans la journée, lors des efforts physiques. Des crampes musculaires sont toujours possibles. Certaines circonstances vont accentuer les myalgies comme le froid, ou au contraire la chaleur, mais aussi la prise d’antibiotiques ou, chez la femme, les variations hormonales au cours des cycles.
Céphalées ou migraines inhabituelles.
Les céphalées font partie du tableau du SFC.
Pharyngite.
Curieusement, le fatigué chronique est sujette aux angines à répétitions et autres pharyngites qui vont entretenir la fatigue. Le traitement permet alors d’améliorer la fatigue.
Fatigue généralisée plus de 24 heures après un effort.
Le fatigué chronique va ressentir une baisse de forme musculaire et psychique inhabituelle bien après l’effort (plus de 24 heures après). Cette baisse de forme va se manifester par une fatigabilité musculaire rapide, voire même un malaise, des douleurs et parfois une augmentation des symptômes de la maladie. La récupération est donc lente et prend beaucoup plus de temps qu’avant le début du SFC où de tels efforts étaient bien mieux digérés. Malheureusement, cette fatigue redoutée après l’effort va limiter les activités du fatigué chronique l’entraînant dans une sédentarité et un désentraînement musculaire qui sont sources d’une majoration de la fatigue.
Arthralgies.
Très fréquentes lors des SFC les arthralgies concernent surtout le dos, les genoux, les doigts et les hanches. Les douleurs sont dites “migratrices” car elles passent d’une articulation à l’autre. Tout comme les myalgies, ces douleurs sont matinales. A l’instar de certaines maladies rhumatismales inflammatoires, les arthralgies diminuent dans la journée au fur et à mesure de l’utilisation des articulations. On parle d’un “dérouillage”.