Les maîtres mots, véritables dénominateurs communs de toutes les “techniques” d’amélioration de la mémoire, sont : organisation, association et répétition. Et les moteurs ? Dynamisme et volonté, sans lesquels toute démarche serait vaine.
Organiser, ça veut dire quoi ?
Organiser ne veut pas dire poser en vrac, sur des étagères bien droites, des piles d’informations en se dédouanant de l’effort minimal de regroupement, de classement, de tri. Comment se servir de ces informations ensuite ? Impossible ! Comment ne pas se sentir écrasé par le poids des informations stockées ? Impossible ! Savoir organiser demande des efforts, surtout au début. Puis très vite, l’effet positif que chacun peut en retirer dans sa vie quotidienne encourage rapidement et la mise du début est vite récupérée. Désormais, les stratégies acquises seront spontanément activées dès que le besoin s’en fera sentir.
Première proposition : grouper les informations
Pour mémoriser une série d’informations, il ne faut pas hésiter à changer l’ordre dans lequel elles se présentent et les mettre dans un ordre qui nous convient, plus cohérent à nos yeux. Par exemple, pour préparer une liste de courses, il est préférable de regrouper les achats par magasins ou, à l’intérieur du magasin, par rayons. Les déplacements inutiles seront ainsi évités. Les oublis aussi !
Seconde proposition : classer les informations selon une logique de catégorie ou de hiérarchie
C’est une des façons les plus efficaces d’assurer une bonne restitution. Retrouver une information dans une liste de courses, ou de choses à faire, tout en vrac, demande que l’on relise la liste depuis le début jusqu’à retrouver l’élément recherché. Si l’arborisation des informations a été réalisée, c’est si facile et si rapide de descendre ses branches, c’est devenu un jeu d’enfant de retrouver ce que l’on cherche. Il faut en premier trouver un moyen de les classer suivant une logique apparente. Par exemple, grouper les mots qui ont le même sens, ou encore qui décrivent une même chose, qui a trait au même événement.
Troisième proposition : organiser les informations selon un plan logique. Puis mémoriser ce plan.
Lorsqu’on aura besoin des informations, on se rappellera du plan et cela facilitera la récupération ultérieure du contenu de chaque étape. De même, consulter le plan d’une leçon ou la table des matières d’un libre est un préambule obligatoire à la compréhension de tout le contenu. Puis la mémorisation de ces sommaires augmentera les chances du rappel le plus intégral et le plus exact possible. C’est comme si chaque ligne du plan donnait à la mémoire un indice avec lequel son travail est facilité.
Organiser, c’est important aussi pour le court terme
Quand on pense au mot organiser, on imagine tout de suite une liste ou des feuilles d’agenda. De quoi consigner des tâches à réaliser à long terme, des courses à faire, des rendez-vous à honorer. Ce n’est pas une raison pour négliger d’organiser le très court terme. Bien plus, pour les personnes qui avancent en âge ou celles qui débutent la maladie, l’organisation des tâches banales est à elle seule un objectif important à atteindre pour maintenir une autonomie de vie quotidienne. Par exemple, démontrer le nombre de tâches à réaliser, retenir ce nombre, va permettre de savoir si oui ou non l’objectif est atteint. Vous devez vous rendre à la poste pour trois choses : retirer la lettre recommandée, envoyer le colis pour la petite-fille, acheter des timbres. Arrivé dans l’établissement, vous pouvez vous dire : je suis là pour trois actions. Tant que vous n’aurez pas réalisé ces trois actions, vous saurez que l’objectif n’est pas atteint.