
Pour renforcer son système immunitaire
Baies de Goji, spiruline, myrtille ou curcuma… Des noms évocateurs de super pouvoirs, pour une santé de fer.
Voici comment les utiliser
On les veut dans notre assiette !
Les baies de Goji, des superstars anti-âge
Ces petites baies de couleur rouge orangé et de forme allongée sont utilisées depuis la nuit des temps en Chine, en Corée ou encore au Japon. Les taoïstes prescrivaient celles qu’on appelle aussi « lyciets de Chine » ou « fruits du sourire » pour accéder à l’immortalité. Rien que ça ! L’arbuste sur lequel elles poussent peut atteindre 3 à 5 mètres de haut et leur récolte a lieu d’août à octobre. Les baies sont ensuite séchées à l’ombre puis au soleil. Ainsi, la peau des baies est séchée et l’onctuosité de la pulpe, à l’intérieur, est préservée.
Pourquoi c’est un superaliment ?
Les baies de Goji sont exceptionnellement riches en antioxydants, qui aident à lutter contre le vieillissement. Ce serait même l’aliment naturel au plus fort pouvoir antioxydant sur Terre !
Cette teneur record les rend très efficaces pour stimuler le système immunitaire et activer les défenses naturelles de l’organisme contre les infections et les maladies. Très riches en vitamine C, elles constituent une bonne arme anti-fatigue. Avec 18 acides aminés différents dont 8 essentiels, tels que le tryptophane, l’isoleucine et 21 oligo-éléments et minéraux (zinc, fer, cuivre, sélénium…), elles sont très efficaces en cas de petite carence. Leur forte teneur en calcium serait un appoint non négligeable pour prévenir l’ostéoporose.
Comment on les consomme ?
Une poignée de baies de Goji par jour, à consommer nature ou mélangées dans des plats salés ou sucrés, dans un yaourt par exemple. On peut aussi les réhydrater dans une infusion.
La grenade, une bombe nutritionnelle.
Avec la vigne et la figue, la grenade a été l’un des premiers fruits cultivés au monde. Originaire d’Asie Mineure et aussi précieuse qu’un bijou avec ses grains rubis juteux, sucrés et légèrement acidulés, elle a été introduite sur le continent africain avec les Phéniciens lorsqu’ils fondèrent Carthage. Aujourd’hui, elle est principalement cultivée au Moyen-Orient, en Europe du Sud et en Californie… Appelée « fruit de la vie », la grenade est le symbole de l’amour et de la fertilité dans les mythes anciens.
Pourquoi c’est un superaliment ?
Parce que ses arilles (il s’agit de l’enveloppe charnue plus ou moins développée autour de la graine) auraient un effet antioxydant supérieur à celui du vin rouge et du thé vert… Et cela, grâce à leur forte teneur en polyphénols, des molécules antioxydantes dont le type anthocyane donne sa couleur rouge rubis à la grenade. La grenade préviendrait ainsi de nombreux cancers et retarderait également leur progression. Par ailleurs, plusieurs études ont aussi démontré que la consommation régulière de jus de grenade contribue à baisser le risque de maladies cardiovasculaires : diminution des lésions d’athérosclérose, amélioration de la circulation sanguine dans les artères et diminution de la pression sanguine lors d’hypertension.
Comment on la consomme ?
Nature ou mélangée avec d’autres fruits secs ou frais, dans les céréales, les gâteaux, les biscuits ou les laitages. On n’hésite pas à jouer les mélanges sucré-salé ou à la consommer sous forme de jus.
La myrtille, une baie magique
Les hommes préhistoriques se régalaient déjà de ces petites baies à la saveur douce et légèrement sucrée ! En France, on rencontre deux types de myrtilles : la sauvage (myrtille noire ou brimbelle) et la cultivée (myrtille arbustive ou bleuet). Les climats montagneux lui sont favorables jusqu’à 2500 m d’altitude.
Pourquoi c’est un superaliment ?
Cette baie a beau être minuscule, elle possède plus de 25 variétés d’antioxydants. Excusez du peu ! Riche en bio flavonoïdes, elle offre un bon apport en vitamines A, B, C, D et E, ce qui fait d’elle une alliée de choix pour lutter contre la dégénérescence maculaire de l’œil et la cataracte. En outre, elle favorise la régénérescence du violet rétinien, qui permet de discerner plus précisément les détails dans le paysage et d’augmenter la vision nocturne…
Ce n’est pas tout : avec sa bonne proportion de tanins, mais aussi de fibres, potassium, magnésium, calcium et fer, la petite baie violette est d’une grande aide pour calmer les inflammations, les colites, les diarrhées infectieuses, les vomissements et les ulcérations buccales : ses tanins ont une action anti-diarrhéique et un effet bénéfique sur les douleurs et les spasmes intestinaux.
Enfin, selon une étude scientifique, boire 250 ml de jus de myrtilles chaque jour ralentirait les pertes de mémoire !
Comment on la consomme ?
On la consomme facilement en dessert dans un yaourt, par exemple. En boisson (jus, smoothies, infusion), elle est également parfaite. Attention, mieux vaut la croquer crue que cuite pour profiter au maximum de ses bienfaits. Donc, la confiture à la myrtille de Mamounette n’est pas la façon idéale de profiter de ses bienfaits.
Cueillette : gare aux parasites
Attention, quand on cueille des myrtilles sauvages, celles qui sont près du sol ont souvent reçu des déjections animales, généralement de renards qui peuvent transmettre à l’homme l’échinococcose alvéolaire, un parasite qui s’attaque au foie.
La spiruline, une algue miraculeuse
Présente dans les eaux douces depuis des milliards d’années, la spiruline est une cyanobactérie très riche en chlorophylle et en phycocyanine, des pigments qui donnent sa belle couleur vert-bleu à cette micro-algue. Son potentiel nutritif a été découvert par l’Occident lors de la grande sécheresse au Sahel, dans les années 1960. En effet, sur les bords du lac Tchad, les femmes de l’ethnie Kanembou récoltaient une boue verdâtre qui, une fois séchée, servait à confectionner des galettes. Et ce groupe était le seul de la région à ne pas souffrir de la faim…
Depuis 1974, l’Organisation des Nations Unies soutient donc le développement de la spiruline en tant que « meilleure nourriture du futur ».
Pourquoi c’est un superaliment ?
Extrêmement riche en protéines (surtout en acides aminés essentiels), la spiruline est aussi source de fer, de chlorophylle, de pigments caroténoïdes (bêta-carotène) et de phycocyanine (d’où sa couleur).
Cette championne antioxydante apporte aussi une bonne partie des vitamines du groupe B, sauf la B12. Elle est donc recommandée pour reconstituer les réserves en minéraux de l’organisme, ou pour récupérer d’un gros effort sportif. Au Japon, premier pays du consommateur de spiruline, les chercheurs se sont longuement penchés sur les vertus de l’algue en vogue. Leurs conclusions sont que la spiruline aurait un impact bénéfique sur le diabète, les allergies, les troubles hépatiques et certaines formes de cancers.
Comment on la consomme ?
Il vaut mieux commencer par 1 g de spiruline par jour (en poudre, par exemple dans un jus de fruits ou un yaourt) et augmenter chaque semaine la dose, jusqu’à atteindre 5 g environ. Les sportifs peuvent, eux, aller jusqu’à 10 g. On n’en abuse pas, car elle peut provoquer des troubles digestifs.
Le curcuma, une épice en or
Le nom complet de cette plante vivace rhizomateuse de la famille des zingibéracées est curcuma Longa… Cet arbuste de 50 cm à 1 m, qui possède de larges feuilles vertes, se cultive facilement en Inde et en Asie, dont il est originaire. Les premières traces d’utilisation de curcuma sont trouvées en Inde au 4e siècle, où il était utilisé pour soigner certaines maladies cardiaques. Aujourd’hui encore, il est considéré comme « sacré » et est un classique de la médecine traditionnelle indienne pour protéger le foie. Ses vertus détoxifiantes sont souvent mises en avant, car cette épice favorise la production de bile.
Pourquoi c’est un superaliment ?
Il est riche en « curcumine », un composé disposant d’un fort taux antioxydant. De multiples recherches en cancérologie ont été menées le concernant. En Inde, où le curcuma est consommé en grandes quantités, le taux de prévalence du cancer du côlon serait ainsi neuf fois moins important qu’en Occident !
Il est avéré que la curcumine bloque (dans des proportions à quantifier) la prolifération de cellules cancéreuses, et qu’elle privilégie la fabrication d’enzymes, ce qui encouragerait l’élimination de la maladie… La prudence reste de mise, car les doses utilisées dans ces études sont très supérieures à celles qu’on peut consommer au quotidien. Il n’empêche : à plus faible dose (1 à 2 g par jour), le curcuma aurait des effets comparables à l’ibuprofène, notamment contre les maladies liées aux articulations comme l’arthrose. Ses effets anti-inflammatoires sont fréquemment mis en avant, en particulier au niveau des intestins et du système digestif.
Comment on le consomme ?
Afin d’optimiser les bienfaits du curcuma en poudre, une dose de 1,5 g à 3 g par jour est recommandée. On peut faire infuser 1 à 2 g de poudre avec 3 ou 4 grains de poivre noir dans 150 ml d’eau bouillante durant 10 – 15 minutes.
Le saviez-vous ?
Au fait, c’est quoi des superaliments ?
Ce sont tout simplement des aliments naturels à la valeur nutritionnelle exceptionnelle. Même s’ils existent quasi tous depuis l’Antiquité, leurs vertus ont souvent été redécouvertes dans les années 2000.
Leur point commun ?
Leur concentration très forte en minéraux, vitamines, oligo-éléments, micronutriments, acides gras essentiels et/ou antioxydants

5 bonus bourrés de qualité
- Les noix de pécan : elles sont si riches qu’on dit que pour certains Amérindiens, elles constituaient l’apport quasi exclusif de nourriture pendant 2 à 3 mois par an !
- Le cresson : c’est l’un des légumes les plus riches en fer et à la plus haute densité nutritionnelle qui soit. Et pourtant, il est encore trop peu usité…
- Les graines de chia : elles contiennent des doses exceptionnelles d’acides gras oméga-3, de vitamines et d’antioxydants pour lutter contre le vieillissement cellulaire.
- Le chou kale : très riche en antioxydants, il permet aussi d’atteindre les besoins quotidiens pour de nombreuses vitamines et minéraux, ainsi que pour les fibres.
- L’açaï : Pauvre en sucre et riche en minéraux et oligo-éléments. C’est une source d’énergie de tout premier ordre.