Attentats, catastrophes naturelles, accidents graves… autant de circonstances dont les rescapés, profondément choqués par la proximité de la mort, peuvent souffrir d’un état de stress post-traumatique dans les jours qui suivent. Ce stress ne doit pas être pris à la légère. La prise en charge psychologique doit être précoce !
Lorsqu’une personne côtoie la mort de très près (menace de mort, agression, blessures graves), s’installe parfois un état de stress post-traumatique (ESPT), dans les heures, jours ou semaines qui suivent l’événement. Cette “névrose traumatique” peut même apparaître six mois voire deux ans après ! Le traumatisme initial agit donc comme un stress aigu majeur qui se manifeste par une peur intense ou un sentiment d’être sans espoir. D’une certaine façon, l’apparition d’un ESPT traduit un déficit d’adaptation. En moyenne, un ESPT dure environ 3 mois. Il s’agit d’un stress particulier, bien éloigné du stress chronique de la vie de tous les jours. On estime que 20 à 30% des sujets exposés à de tels stress développent un ESPT. Signalons que chez l’enfant, la violence conjugale ou familiale est une grande pourvoyeuse de traumatismes psychiques.
Du côté des médecines alternatives
En cas d’ESPT, n’hésitez pas à consulter un hypnotiseur. L’hypnose va permettre une évocation du traumatisme initial dans un environnement sécurisant et dans un état de relaxation. L’EMDR (Eye Mouvement for Désensitization and Reprocessing) est également d’une grande efficacité dans l’état de stress post traumatique.
Des souvenirs obsédants
Si les palpitations et les sueurs caractérisent les signes physiques de l’ESPT, ce sont surtout les symptômes psychiques qui dominent : angoisse, irritabilité, agoraphobie, phobie sociale, anxiété, troubles du sommeil et cauchemars pendant lesquels la personne revit l’accident. L’EPST s’accompagne également de difficultés de concentration, d’une tendance à l’isolement et au repli volontaire et d’une incapacité à se détendre. Mais l’état de stress post-traumatique se manifeste aussi par une tendance à la reviviscence diurne de l’accident, sous forme de souvenirs obsédants inlassables pareils à des flash-back qui déclenchent une anxiété importante et une gêne considérable au quotidien.
Ces symptômes ont un grand retentissement dans la vie professionnelle et familiale et amènent parfois les victimes à recourir à des substances psychoactives. Un risque de dépendance qui va ajouter du stress ! La dépression est très fréquente et le risque suicidaire est à craindre. Enfin, comme dans tous stress, des pathologies psychosomatiques peuvent apparaître, comme l’hypertension artérielle, l’ulcère de l’estomac ou des maladies dermatologiques. Comme on le voit, l’ESPT n’a rien d’un petit stress.
Parler pour évacuer sa douleur
Contrairement à la plupart des autres stress pour lesquels elle ne s’impose pas nécessairement, la prise en charge psychothérapeutique précoce s’impose en cas de stress aigu afin d’éviter la survenue ultérieure d’un ESPT. C’est d’ailleurs tout l’intérêt des cellules d’urgence médico-psychologique qui vont permettre une approche psychologique qui vont permettre une approche psychologique dans les heures qui suivent l’accident. Car aussi curieux que cela puisse paraître, un patient soumis à de tels stress doit en parler le plus rapidement possible et verbaliser sa douleur psychique.
Recours aux médicaments
Contrairement aux autres situations de stress pour lesquelles il n’est pas conseillé de prendre systématiquement des médicaments psychotropes, l’ESPT est une pathologie qui réclame souvent des médicaments antidépresseurs (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) ou des anxiolytiques (benzodiazépines) lorsque surviennent une dépression, un trouble du sommeil ou une anxiété importante.