Paris
site : 9ᵉ arrondissement
Palais Garnier : www.operadeparis.fr
Saison : lors d’une représentation pour profiter de la salle et du grand foyer remplis de monde.
Fermant l’avenue qui part du palais du Louvre, l’opéra s’offre comme l’un des plus beaux témoignages de l’architecture du second Empire. Un must pour tout visiteur de la capitale. Il est l’œuvre de Charles Garnier (1825-1898), qui remporta le concours lancé en 1860 pour la construction d’une nouvelle salle d’art lyrique.
Au terme de quinze ans de travaux, l’édifice est inauguré par le président de la République Mac Mahon. Le vaste bâtiment surprend par la vérité et le luxe des matériaux utilisés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. En effet, Garnier, qui avait voyagé en Italie, en Grèce et au Proche-Orient, appréciait la polychromie et la profusion des ornements.
Sous la statue d’Apollon, qui se dresse en haut de la coupole, l’architecte a fait la synthèse de tous les arts et de tous les styles. Derrière l’imposante façade qui évoque Venise, le vestibule donne accès au grand escalier, véritable morceau d’architecture.
Avant même d’être dans la salle, le spectacle commence : marbre des marches, peintures des plafonds, bronze des torchères composent un décor baroque et féerique. À l’étage, le foyer revêt l’allure d’une galerie majestueuse avec ses miroirs et son plafond peint, où le motif de la lyre revient comme un leitmotiv. Dans la salle de spectacle à l’italienne, le plafond créé par Marc Chagall en 1964 évoque les œuvres lyriques et chorégraphiques. Et une draperie cramoisie à galons et pompons or est peinte en trompe-l’œil sur le rideau de scène. Art de l’illusion !