La cystite ne passe généralement pas inaperçue. Au vu des symptômes urinaires douloureux qu’elle occasionne, les personnes qui en sont atteintes se résolvent bien souvent à consulter un médecin.
Brûlures, impériosité et mictions fréquentes
Typiquement, les personnes atteintes de cystite ressentent de vives brûlures ou des sensations de piqûre lors de l’émission des urines. Une autre caractéristique de la cystite est l’envie fréquente et impérieuse d’uriner. Les médecins nomment cette situation “pollakiurie”, qui vient du grec “pollakis” qui signifie “souvent” et “ourein” qui signifie “uriner”. Pourtant, seules de faibles quantités d’urine parviennent généralement à être éliminées. Rien d’étonnant puisque l’envie fréquente n’est pas due à une vessie trop pleine, contrairement à ce dont les personnes atteintes de cystites ont l’impression, mais à une vessie irritée. A ces troubles s’ajoute souvent une sensation de pesanteur dans le bas-ventre. Dans de rares cas, la cystite reste asymptomatique.
Mauvaise odeur de l’urine
En cas de cystite d’origine bactérienne, les urines sont en général troubles, témoignant de la présence de globules blancs en réponse à l’infection. Par ailleurs, les urines peuvent contenir des filets de sang ou hématurie, liés à l’inflammation de la vessie. Souvent source d’inquiétude, l’hématurie dans le cadre d’une cystite n’est cependant pas synonyme de gravité. Parfois, les urines émises dégagent une mauvaise odeur.
Cas particulier de la cystite interstitielle
Cette forme rare de cystite touche à 90% des femmes et elle survient en moyenne entre 30 et 40 ans. Néanmoins, environ un quart des personnes qui en sont atteintes ont moins de 30 ans. Qu’est-ce qui la distingue de la cystite “classique” ? Contrairement à la cystite classique, elle n’est pas provoquée par des bactéries et ses causes exactes ne sont pas connues. Autre caractéristique : il s’agit d’une forme chronique de cystite, autrement dit : elle dure dans le temps.
Comme toutes les cystites, elle donne lieu à des envies très fréquentes d’uriner, mais lors du passage aux toilettes, le patient n’évacue que quelques gouttes. Par contre, avec le temps, les muscles entourant l’urètre finissent par trop se développer et ne parviennent plus à se relâcher correctement. Le patient éprouve alors des difficultés croissantes à uriner et à vider sa vessie. Quant aux douleurs, elles peuvent être permanentes ou intermittentes. Souvent intenses, elles sont accentuées lorsque la vessie est pleine et calmée après la miction. Ces douleurs s’apparentent à des brûlures ou des coups de poignard, survenant au niveau du vagin, de la vessie et de l’urètre. Elles irradient dans le bas-ventre, parfois même jusque dans la partie basse du clos.
Pas de fièvre
Il est important de souligner que la cystite simple ne provoque en général pas de fièvre ni de douleurs lombaires. Ces symptômes sont plutôt révélateurs d’une complication de la cystite, et notamment la pyélonéphrite, qui est une inflammation du rein s’accompagnant de fièvre et souvent de frissons. En présence de ces symptômes, une consultation médicale rapide s’impose.
Cystite chez la fillette
La cystite n’épargne pas les enfants et elle est même particulièrement fréquente chez les fillettes. Cette fréquence accrue des cystites s’explique en partie par les mêmes raisons anatomiques que chez la femme adulte : leur urètre est plus court. Par ailleurs, l’absence de sécrétion d’œstrogènes fait du vagin de la petite fille un terrain particulièrement propice à la prolifération des bactéries. De plus, chez les jeunes filles, les cystites sont généralement dues à de mauvaises habitudes mictionnelles, comme de se retenir le plus longtemps possible avant d’aller aux toilettes. Parallèlement au traitement médicamenteux, il est essentiel de faire prendre conscience à ces enfants de l’importance de vider leur vessie plus fréquemment, même s’ils n’en éprouvent pas le besoin.