Ménopause : comment agissent les phytoœstrogènes ?

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La majorité des études scientifiques concernant les phytoœstrogènes ont été effectuées sur le soja et les isoflavones de soja.

Des substances très actives

Lorsque les isoflavones du soja arrivent dans l’estomac, elles sont hydrolysées. Elles passent ensuite dans l’intestin où elles sont transformées par les bactéries intestinales en génistéine et daidzéine. Ce sont ces substances qui sont actives. De nombreux paramètres influencent cette transformation, ce qui explique que l’on observe des taux sanguins différents d’un individu à l’autre. Parmi ces paramètres, il y a la qualité de la flore intestinale, la vitesse du transit, le pH. C’est la génistéine qui a été la plus étudiée à ce jour.

Les deux faces des isoflavones

Les isoflavones ont une structure chimique qui s’apparente à celle des estrogènes. Du fait de cette ressemblance, ces molécules peuvent se lier aux mêmes récepteurs, mais elles ont des effets variables selon les organes cibles. Il semble que les isoflavones se comportent en fait comme des SERM (modulateurs sélectifs des récepteurs aux estrogènes).

Explications : les chercheurs ont découvert récemment qu’il existait deux types de récepteurs estrogéniques : les récepteurs de type alpha et ceux de type bêta dont la répartition varie en fonction des tissus. Les isoflavones ont six fois plus d’affinité pour les récepteurs bêta que pour les récepteurs alpha. Ainsi, les isoflavones possèdent une action estrogénique sur certains tissus (cerveau, os, poumon, vaisseaux, vessie…) et antiestrogénique sur d’autres (ovaire, sein, utérus…).

Des effets variables

Si la répartition des récepteurs varie en fonction des tissus, la densité de ces récepteurs varie, elle, d’une femme à l’autre. Ceci pourrait expliquer l’efficacité inconstante des isoflavones de soja.

 

Soja : base de l’alimentation asiatique

En Asie, le soja est transformé en lait de soja et en tofu. Mais également en soja fermenté, sous forme de miso, tempeh, sauce soja… Le soja fermenté contient de nombreuses isoflavones. Le tofu et le lait de soja ne contiennent que la genistéine et la daidzéine.

 

Quelle est la consommation occidentale d’isoflavones ?

On estime qu’elle ne dépasse pas 5 mg d’isoflavones par jour alors que, pour les populations asiatiques, elle serait de 25 à 45 mg par jour. Ce sont les Japonais qui absorbent le plus d’isoflavones avec une consommation quotidienne de produits dérivés du soja estimée à 200 mg par jour.

Enfin, certains experts considèrent que la consommation d’isoflavones peut même atteindre 250 mg par jour pour certaines populations asiatiques.

 

Teneur moyenne en isoflavones en *g/100 g de poids sec

Fèves de soja40000 à 200 000
cacahuètes 120
pois chiches80 à 400
Lentilles10 à 30
Orge22
Brocoli 15
Chou-fleur15

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