
À la ménopause, deux françaises sur trois se plaignent de leurs jambes. Les médecins évoquent le manque d’exercice, la consommation de tabac, le travail stationnaire, l’excès de poids. Voici comment réagir.
Les veines des membres inférieurs doivent assurer le retour du sang vers le cœur en se jouant de la pesanteur. Pour y parvenir, la jambe toute entière est mise à contribution : en se contractant, les muscles chassent le sang vers le haut, aidés par la plasticité de la paroi vasculaire. Mais tous ces efforts seraient inutiles si les valvules, échelonnées le long de la paroi, n’empêchaient le sang de refluer vers les pieds. Les fourmillements, les picotements, les crampes nocturnes, la sensation de jambes lourdes sont le signe que l’un de ces trois acteurs est défaillant. Le sang stagne dans les veines ; celles-ci s’élargissent et deviennent variqueuses.
Mais il n’y a pas de fatalité. À celles qui sont menacées ou déjà atteintes, les médecins conseillent la marche, le vélo, la nage qui réduise la pression veineuse. Votre travail vous impose la station veineuse. Votre travail vous impose la station debout ou assise ? Fléchissez fréquemment genoux et chevilles, levez-vous, marchez. En fin de journée, surélevez vos jambes d’environ 30 centimètres par rapport au cœur.
Faites circuler le sang
Votre alimentation doit vous apporter dans l’idéal 3 fruits et 3 à 6 portions de légumes par jour. Ceux-ci renferment des flavonoïdes qui combattent l’inflammation, fluidifient le sang, stimulent la contraction veineuse, renforcent les parois vasculaires, et les protègent des agressions de l’oxygène. À rechercher aussi dans le vin (pas plus d’un verre par jour), le thé, les tisanes, le jus de raisin et même le chocolat ! Plus radical ? Tournez-vous vers les plantes. Elles sont d’extraordinaires usines à synthétiser les flavonoïdes, saponosides et autres antioxydants dont vos jambes ont besoin. Enfin, choisissez pour l’assaisonnement de vos légumes des huiles riches en acides gras de la famille Oméga 3 (colza, noix, soja). Elles rendront vos globules rouges plus fluides. Un dernier coup de pouce à cet indispensable retour veineux.
Les plantes amies de vos vaisseaux…
La phytothérapie soulage efficacement les troubles de la circulation sanguine : jambes lourdes, varices, hémorroïdes. Vous les trouverez en pharmacie sous forme de gélules ou d’extraits fluides prêtes à l’emploi :
♦ L’hamamélis : puissant vasoconstricteur et cicatrisant. On utilise l’écorce et les feuilles.
♦ Le ginkgo biloba (feuille) : il agit sur la micro circulation et la circulation périphérique. Il protège le cerveau contre les accidents vasculaires cérébraux.
♦ Le marronnier d’Inde (écorce) : il diminue la perméabilité capillaire, il est anti-oedémateux.
♦ La vigne rouge (feuille et fruit) : c’est un tonique veineux. Il réduit la perméabilité capillaire.
♦ Le fragon (souche radicante) :tonique veineux et également diurétique. Il améliore aussi la résistance des capillaires.
♦ Le mélilot : il fluidifie le sang et diminue les mécanismes inflammatoires.
…. et de la vessie
La muqueuse de la vessie est très sensible à la diminution des hormones. Il peut y avoir des douleurs en urinant, avec des besoins fréquents et peu efficaces, qui ne sont pas dus à une infection mais à une inflammation. Dans ce cas, quelques plantes sont bien utiles :
♦ Busserole : antiseptique et astringente
♦ Genévrier : diurétique, antiseptique et antalgique
♦ Propolis (résine) : anti-inflammatoire naturel
♦ Romarin : antiseptique