Ménopause : des os plus fragiles

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L’ostéoporose et ses risques de fracture augmentent à la ménopause. Elle touche une femme sur trois après 50 ans.

Ostéoporose signifie porosité des os. La gravité de cette maladie est liée aux fractures qu’elle favorise.

L’os est un tissu qui se renouvelle tout au long de la vie. Ce renouvellement voit se succéder des processus de destruction d’os ancien et de construction d’os nouveau. Ceci se fait sous l’action de deux types de cellules : les ostéoclastes qui sont responsables de la destruction osseuse et les ostéoblastes qui assurent la construction osseuse. Tous ces phénomènes dépendent d’hormones — dont les hormones sexuelles. Petit à petit, avec l’âge, l’équilibre entre les deux types de cellules se modifie.

 

La gravité de l’ostéoporose est liée aux fractures qu’elle favorise.

 

Les os commencent à se fragiliser à partir de l’âge de 35 ans en moyenne. L’os perd de sa solidité, car il fixe moins le calcium. Chez la femme, cette perte osseuse s’accentue encore dans les cinq premières années de la ménopause. Après 60 ans, la perte osseuse se poursuit. Elle est cependant beaucoup moins rapide. Mais si au fur et à mesure des années la perte osseuse est trop importante, il y a risque de fracture : c’est le cas dans l’ostéoporose. Cette maladie touche une femme sur trois après 50 ans et un homme sur dix.

 

Des apports minéraux insuffisants….

À l’adolescence, une consommation de 1600 mg par jour de calcium augmente la densité osseuse. Or, en moyenne, les adolescentes n’en reçoivent que la moitié. Ce serait sans conséquence si elles étaient physiquement très actives. Hélas, la plupart sont sédentaires. De la même manière, les apports en magnésium et potassium sont souvent insuffisants lorsque les adolescentes évitent les fruits et légumes. Quant à la vitamine D, nous sommes, pour la plupart, en déficit de novembre à mars du fait du faible ensoleillement.

 

…. mais le calcium n’explique pas tout

Les habitants du Burkina Faso consomment peu de calcium (moins de 500 mg par jour) et pratiquement pas de laitages et ne connaissent pas de problèmes osseux. Les Américains et les Suédois en avaient deux fois et demi plus et connaissent eux une épidémie d’ostéoporose. Preuve que si le calcium est important, d’autres facteurs environnementaux entrent en compte.

 

Redoutable fracture du col du fémur

Le diagnostic précoce est important, mais difficile, car, au début, cette maladie est indolore. Lorsqu’elle parle, il est fréquemment déjà tard parce que c’est une fracture qui en témoigne. Les premières concernent les vertèbres : il peut s’agir de simples déformations d’une ou deux vertèbres. La taille de la personne diminue, mais cela n’est pas forcément très douloureux. Il peut aussi y avoir fracture d’une vertèbre, survenant pour un choc minime ou spontanément. Ces fractures peuvent occasionner des douleurs aiguës. La personne ne peut plus bouger. Mais parfois, on ne s’en rend compte que lors d’une radiographie.

D’autres os peuvent être touchés par l’ostéoporose : poignet et col du fémur. La fracture du col du fémur est la plus dangereuse. Nous ne sommes pas égaux devant ce risque. Un élément très important est le capital osseux constitué par chacun pendant son enfance et son adolescence. Chez la femme, ce capital est constitué deux ans après la survenue des premières règles. Il dépend surtout de l’activité physique, mais aussi des apports en calcium, magnésium, potassium et vitamine D. L’exercice physique doit être suffisant, régulier et énergique.

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