Le soja prévient les maladies chroniques graves
Les femmes qui mangent du soja ou qui le prennent sous la forme de complément alimentaire ont un risque plus faible de maladie cardiovasculaire et de cancer. C’est ce qui ressort de l’ensemble des études menées sur le sujet.
En termes de santé cardiovasculaire, les Asiatiques sont également mieux loties que nous. Certes, leur alimentation est riche en fibres d’origine végétale et contient peu de graisses saturées, ce qui constitue déjà un avantage, mais le rôle particulier du soja dans cette protection est également fortement suspecté.
Les études menées chez l’animal et chez l’homme montrent que les isoflavones ont unen action sur les lipides sanguins et diminuent ainsi le risque de maladies cardiovasculaires. Elles réduisent significativement le “mauvais cholestérol” (LDL), les triglycérides et augmentent le “bon” cholestérol (HDL).
Antioxydantes, les isoflavones protègent aussi le cholestérol des attaques des radicaux libres. Elles s’opposent à la formation des plaques d’athérome – à l’origine des infarctus — par une action directe sur la paroi vasculaire. Enfin, une étude récente montre que le soja réduit l’homocytéine, un sous-produit des protéines alimentaires toxique pour les artères.
Ces bénéfices apparaissent à partir de 50 mg d’isoflavones, soit 25 g de protéines de soja par jour. La food and Drug administration des États-Unis (FDA) a récemment permis aux fabricants d’aliments à base de soja d’indiquer sur leurs emballages qu’un tel régime peut diminuer le risque cardiovasculaire.
Prévention des cancers du sein, des ovaires, de l’endomètre
Les isoflavones ont fait naître beaucoup d’espoirs dans la prévention des cancers hormono-dépendants. Les femmes asiatiques dont l’alimentation est riche en phytoœstrogènes ont 6 fois moins de cancer du sein que les Occidentales. Le risque de ces cancers augmente quand elles émigrent aux États-Unis. Les femmes d’origine japonaise nées aux États-Unis ont un risque presque identique à celui des Américaines.
Plusieurs études ont trouvé des concentrations plus faibles de lignanes et d’isoflavones dans l’urine de patientes atteintes d’un cancer du sein par rapport à des femmes en bonne santé. Des études in vitro ont effectivement montré un effet protecteur, mais il est trop tôt pour apporter une réponse définitive.
Les chercheurs expliquent cette protection par les effets sélectifs des isoflavones selon les tissus.
Des composés sûrs
Contrairement au THM, les isoflavones apparaissent sans danger pour le sein, l’endomètre, les ovaires dans la mesure où on ne dépasse pas la dose de 1mg/kg par jour (recommandations de l’AFSSA en mars 2005). Par ailleurs, une étude clinique est en cours. Elle concerne Phyto-Soya. Les premiers résultats ont été présentés en décembre 2006, ils montrent que l’extrait de soja phytosoya est sûr pour l’utérus. Après un an de traitement, les chercheurs n’ont trouvé aucune lésion suspecte ou cancéreuse. Concernant les effets sur le sein, les premiers résultats sont rassurants.
Le soja sous toutes ses formes
Le “lait” de soja : ce sont des fèves de soja que l’on fait bouillir. Puis, on broie le mélange et, enfin, on le filtre. Le lait de soja est le filtrat obtenu.
Le tonyu :“lait” de soja certifié par une norme française, fabriqué exclusivement à partir de fèves de soja entières, et non d’isolats ou de farines de soja et ayant une teneur minimale de protéines (36g/l).
Le tofu : c’est du lait de soja caillé, grâce à un ferment que l’on ajoute. Il est ensuite pressé en bloc. Le goût est fade. Il doit être accommodé et assaisonné.
Le miso :pâte fermentée de soja jaune, très salé. Il est à la base de la soupe de miso japonaise.
Le tempeh : fèves de soja jaune fermentées, avec parfois de la noix de coco
La sauce soja : soja fermenté. La meilleure sauce soja est fluide, salée, et a besoin de 6 à 7 ans de maturation.
Le tamari : également sauce de soja fermenté et salé
Mais on peut également utiliser les graines de soja, comme l’on utilise les lentilles ou les pois
Des isoflavones sur la peau
Des études ont montré que l’application d’une crème contenant des isoflavones de soja améliore la protection antioxydante de la peau.