Principale raison pour laquelle les femmes refusent ou abandonnent le THM : le risque de cancer du sein.
Ce qu’en pensent les gynécologues
Le sein comme l’utérus est une cible privilégiée des hormones. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes. Sa fréquence augmente avec l’âge, que les femmes soient traitées ou non. De nombreux travaux se sont intéressés à la relation entre THM et cancer du sein. En juillet 2002, l’étude américaine WHI a permis de préciser le risque de ce cancer avec un THM peu utilisé en France. D’autres études menées notamment chez un grand nombre de femmes anglaises (Million women study) et françaises (étude E3N) ont ensuite apporté des informations complémentaires.
Bilan en 2007 : les gynécologues français s’accordent pour reconnaître que le THM, en prolongeant l’imprégnation par les estrogènes, place la femme traitée à un niveau de risque supérieur à celui d’une femme de même âge non traitée. Le THM qui associe des estrogènes à un progestatif augmente le risque de cancer du sein. Le THM à base d’estrgènes seuls, quant à lui, ne semble pas l’augmenter. On estime que sur 100 000 utilisatrices au pic de l’utilisation du THM (années 2000/2002), entre 35 et 55 cas de cancer du sein sont attribuables au THM.
Remarque : s’il est vrai que le nombre de cancers du sein est en augmentation, il n’y a pas plus de décès chaque année par ce type de cancer. Ceci montre que la maladie est diagnostiquée de plus en plus tôt et mieux soignée.
Ce qu’en pensent les femmes
Aujourd’hui, de nombreuses femmes de 50 ans ont dans leur entourage une personne qui a été traitée pour un cancer du sein. En France, chaque année, on recense 35 000 nouveaux cas. Ce cancer fait peur aux femmes. Le fait que le THM augmente le risque de cancer du sein les dissuade de le prendre. Même si le risque est minime Le manque de clarté des publications augmente leur méfiance. Il leur semble que le risque est minimisé ou que le rôle du THM est noyé dans d’autres considérations.
Malgré le discours rassurant des gynécologues et des laboratoires pharmaceutiques, les femmes n’ont pas envie de courir le risque et il est vrai que le risque existe.
Le cancer : première cause de mortalité chez les hommes et seconde chez les femmes
Même si on ne connaît pas les causes exactes du cancer en général, certains facteurs de risque ont été clairement identifiés :
♦ le tabac : le pire de tous et il n’y a plus aucun doute là-dessus
♦ L’alcool
♦ Le soleil
♦ Les hormones pour les cancers hormono-dépendants comme le cancer du sein, le cancer de l’endomètre chez la femme ou le cancer de la prostate chez l’homme
♦ L’alimentation mal équilibrée, trop riche en graisses animales et en sucres raffinés.
La progestérone en question
En novembre 2004, le Dr Françoise clavel-Chapelon (institut Gustave Roussy, Villejuif) a publié les résultats de la seule grande enquête française sur le risque de cancer du sein lié au THM : l’étude E3N.
D’après cette étude, les femmes qui ont pris l’association estrogènes-progestatif de synthèse ont un risque de cancer du sein augmenté de 40% par rapport aux non-utilisatrices. Celles qui ont pris l’association estrogènes-progestérone naturelle n’ont pas de risque augmenté.