Ménopause : les phyto-progestérones

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Les phyto-progestérones les plus connues

Plusieurs plantes semblent avoir une action qui ressemble à celle de la progestérone. On dit qu’elles sont progesterone-like. C’est le cas, par exemple, du gattilier. Mais celle dont on parle le plus est l’igname sauvage ou wild yam.

Le Yam : réputation surfaite

Le yam sauvage ou igname sauvage, vient du Mexique. Son nom botanique est dioscorea villosa. La famille des dioscoréides comprend au moins 300 plantes. Seules quelques-unes sont utilisées, soit pour l’alimentation, soit pour leurs vertus médicinales. Le Yam sauvage était déjà préconisé par les Aztèques pour le traitement des rhumatismes et en application locale pour diminuer les douleurs. En Amérique Centrale, on l’a employé contre les troubles menstruels et ovariens, et pour faciliter l’accouchement.

Au XXe siècle, on en a extrait une molécule très intéressante : la dosgénine. Par un procédé chimique, cette diosgénine peut être transformée en progestérone. C’est grâce à elle que l’on a pu fabriquer de façon industrielle la progestérone et vers 1960 le premier contraceptif oral féminin. Un peu plus tard, on a découvert un autre procédé chimique pour transformer la progestérone en cortisone.

Malheureusement, la diosgénine du Yam ne permet pas d’augmenter la progestérone ou la DHEA dans le sang lorsqu’il est ingéré. Aujourd’hui, les études contrôlées ne montrent pas l’intérêt du Yam à la ménopause à l’exception d’un effet antioxydant. L’usage de ce produit exige même une grande prudence, car certains fabricants peu scrupuleux rajoutent parfois de la progestérone aux comprimés de Yam.

Il existe également dans le commerce des crèmes à base de yam, proposées pour rétablir l’équilibre hormonal. À ce jour, aucune étude menée chez la femme n’a pu mettre en évidence une telle action. Les études montrent, en fait, que le yam a une faible action œstrogène-like. Il est traditionnellement utilisé pour les spasmes, l’aérophagie, les coliques, les nausées de la grossesse et les douleurs inflammatoires.

Le gattilier en préménopause

Si le terme progestérone naturelle est abusif pour le Yam, en revanche pour d’autres plantes, l’action progesterone-like est bien réelle. C’est le cas du gattilier ou Vitex agnus castus.

Le gattilier est utilisé depuis Hippocrate -450 avant JC) pour réguler les troubles des règles, favoriser la délivrance après l’accouchement, stimuler la lactation. Son action est particulièrement intéressante dans la préménopause, car, comme la progestérone, il diminue les douleurs mammaires. Il réduit les œdèmes, il favorise la régularité des cycles. Il a une action favorable sur les maux de tête, la constipation et les troubles de l’humeur de cette période.

Dans le sang, il agit effectivement sur le taux de certaines hormones et a des actions progesterone-like. Il atténue le syndrome prémenstruel et est particulièrement indiqué en préménopause.

Utilisation : il faut le prendre pendant 3 mois, soit en gélules, soit en teinture mère. Dans ce dernier cas : 40 gouttes chaque jour.

Le gattilier : emblème des Vestales de la Rome Antique

Pline l’Ancien recommande le gattilier aux hommes attaqués par des désirs sexuels violents. Les moines l’utiliseront dans leur nourriture car son goût poivré pimente l’ordinaire tout en atténuant la libido ! C’est pourquoi, on l’appelle également le poivre du moine. Il est devenu un symbole de chasteté.

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