Ce qui change ?
Les symptômes de la ménopause sont dus en partie à la diminution des taux hormonaux en estrogènes. Mais cela n’explique pas tout : le contexte socioculturel est également important. Les recherches scientifiques se poursuivent, car la médecine est loin d’avoir tout explicité.
Les bouffées de chaleur : un signe fréquent
C’est le désagrément le plus souvent avancé par les femmes. Les bouffées de chaleur commencent parfois pendant la préménopause. Environ 70% des femmes ménopausées s’en plaignent et 30% n’en ont jamais. Il s’agit d’une sensation de chaleur qui survient rapidement, envahissant tout ou une partie du corps, s’accompagnant souvent de transpiration. Elles peuvent survenir dans la journée ou la nuit, et, dans ce cas, elles troublent le sommeil. Parfois, elles sont visibles pour l’entourage, ce qui est fort mal vécu.
Leur survenue est très aléatoire et variable d’une femme à l’autre. Pour certaines, il s’agira d’une ou deux bouffées par semaine. Pour d’autres, elles surviendront plusieurs fois par heure, devenant un véritable handicap. En moyenne, cela dure 3 ans, puis s’estompe et disparaît en 5 à 8 ans. Malheureusement, certaines femmes vont être gênées pendant plusieurs dizaines d’années. C’est souvent ce qui motive la première consultation pour ménopause.
Le stress, la fatigue, l’énervement aggravent ce phénomène, ainsi que la consommation d’alcool, de café, d’épices, de tabac.
La pratique d’un sport et une alimentation riche en vitamine E les diminuent.
La peau moins souple
Plusieurs facteurs interviennent sur la qualité de la peau. La diminution des estrogènes laisse le champ libre aux hormones masculines secrétées par les surrénales. Ceci explique la chute possible des cheveux sur le front, l’apparition de poils, notamment au niveau de la lèvre supérieure.
La peau elle-même perd de son élasticité. Son épaisseur diminue. Des ridules et des rides se forment. Des taches plus foncées ou blanches apparaissent. Mais ces changements ne sont pas directement liés à la baisse des estrogènes. En effet, ils peuvent survenir avant la ménopause. Ils sont surtout dus au tabac, à l’exposition au soleil, à la prise d’alcool et à des facteurs génétiques. La prise d’estrogènes n’améliore d’ailleurs pas vraiment la qualité de la peau.
Pourquoi les bouffées de chaleur ?
L’hypothalamus, une petite région du cerveau qui contrôle la température corporelle, répond à la chute des estrogènes selon un mécanisme mal connu. L’hypothalamus réagit comme si le corps surchauffait : il ordonne au système nerveux central de dissiper la chaleur supposée en excès en dilatant les vaisseaux périphériques et en activant les glandes sébacées. Ces manœuvres peuvent accroître de 2,5°C la température de la peau. Les bouffées de chaleur persistent 2 à 3 ans en moyenne.