N’abusez pas des psychotropes

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N'abusez pas des psychotropes
N’abusez pas des psychotropes

Certains antidépresseurs qui agissent sur la sérotonine s’avèrent efficaces dans le traitement de la fibromyalgie. Toutefois, ils ne constituent pas une solution à long terme. Quant aux anxiolytiques, ils sont à utiliser avec prudence.

Des antidépresseurs classiques…

Les antidépresseurs tricycliques (type laroxyl) sont utilisés à long terme. Ils ont une action centrale au niveau cérébral. Selon une étude récente, ils se montrent actifs non seulement sur la dépression, mais également et surtout sur le sommeil, la fatigue, le bien-être et la douleur, mais à doses élevées. L’état de 30 à 40% des fibromyalgiques s’en trouve amélioré, mais les effets s’amenuisent au fil des mois. Ces médicaments sont dotés d’effets secondaires qui les rendent difficiles d’utilisation. La prescription de vitamine B1 améliorerait leur tolérance. La prescription doit être personnalisée en fonction des symptômes présentés par le patient et leur intensité. Les médecins proposent un traitement de 3 mois à la dose de 10 à 25 mg/j à prendre en alternance avec d’autres médicaments.

…. aux antidépresseurs sérotoninergiques

Certains antidépresseurs dits “non tricycliques”, par opposition aux précédents, vont agir sur la sérotonine. Ce sont les antidépresseurs sérotoninergiques”. Parmi eux, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRS) sont les plus efficaces. Ils vont inhiber la recapture de la sérotonine ainsi que de la noradrénaline libérée au niveau cérébral. Ces médicaments sont efficaces sur les douleurs, la fatigue et agissent également sur la qualité du sommeil et sur la dépression. Les plus utilisés sont la fluoxétine, le fameux Prozac ou encore la paroxétine (déroxat). Mais les antidépresseurs sérotoninergiques nécessitent des doses plus élevées que lors de la dépression. Comme précédemment, l’effet a tendance à s’épuiser au fil du temps pour une majorité de malades. Seul un fibromyalgique sur quatre voit son état s’améliorer de façon prolongée.

Des anxiolytiques contre l’anxiété ou le stress

Les anxyolitiques, au premier rang desquels les anxiolytiques non bensodiazépiniques (type atarax), peuvent être institués afin de limiter l’anxiété, les bouffées d’angoisses ou les contractures musculaires. Il en est de même des bétabloquants. En revanche, les benzodiazépines, qui ont une action réelle sur l’anxiété et les contractures musculaires, doivent être évitées, car elles exposent à un risque d’accoutumance (risque de sevrage en cas d’arrêt du traitement), de somnolence, de troubles de la mémoire et de déstructuration du sommeil. En cas de stress important, il est conseillé d’utiliser des bétabloquants. Quant aux médicaments dits “hypnotiques” ( zolpidem, zopiclone), ils n’ont pas les inconvénients des benzodiazépines. Ils améliorent le sommeil et s’avèrent utiles en cas d’insomnie due à une dépression ; en revanche, ils n’agissent pas sur les douleurs.

D’autres traitements à l’étude :

  • mélatonine qui va agir sur la fatigue, les douleurs et le sommeil
  • antagonistes des récepteurs NMDA
  • agonistes 5HT3
  • L-Carnitine
  • agonistes de la dopamine
  • anesthésiques locaux en injections sur les sites douloureux
  • médicaments prescrits dans certaines affections neurologiques : syndrome des jambes sans repos, syndrome des apnées du sommeil, épilepsie
 

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