Oméga-3 : les agents de la fluidité

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Rôle de l’alimentation dans la prévention de la maladie d’Alzheimer.

Absorbés par l’intestin, les acides gras peuvent servir de source d’énergie aux muscles et être stockés sous forme de graisses. Mais l’importance des acides gras pour notre santé tient surtout au fait qu’ils sont les constituants des membranes de nos cellules.

Le cerveau est particulièrement riche en acides gras. Plus de 50% de la masse du cerveau est constituée de lipides ; plus de 60% de ces lipides sont des acides gras oméga-3. Dans le cerveau, les lipides les plus représentés sont les phospholipides qui entrent majoritairement dans la composition de la membrane des neurones. Les membranes se présentent comme de véritables mosaïques fluides de phospholipides et de protéines stabilisées par du cholestérol. La fluidité des membranes repose entièrement sur la composition en acides gras de leurs phospholipides (voir schéma). celles où dominent les acides gras saturés (viande, produits laitiers) sont compactes et rigides. Celles qui renferment suffisamment d’acides gras insaturés (oméga-3) sont dynamiques et efficientes.

Un neurone en bonne santé

Une membrane fluide, c’est-à-dire une membrane riche en oméga-3, conditionne le bon fonctionnement du neurone : échanger avec le milieu extérieur, transmettre les neuromédiateurs d’un neurone à l’autre. Si les membranes des neurones sont de très bonne qualité, toute l’activité cérébrale est optimisée. Les neurones peuvent stocker des informations, mettre en mémoire, aller chercher des informations, comparer, multiplier les connexions avec d’autres neurones.

La concentration en acide gras oméga-3 conditionne également la résistance du neurone aux situations de stress cellulaire. Les neurones résistent mieux au manque d’oxygène (accident vasculaire cérébral) quand leurs membranes sont enrichies en oméga-3.

Des oméga-3 et le calme inflammatoire se fait

Le rôle des oméga-3 dans l’inflammation pourrait également expliquer leurs effets sur le vieillissement cérébral.

Quelle est la relation entre neuro-inflammation et pathologie neurodégénérative ?

Dans les conditions physiologiques, les cellules de la microglie, ces cellules qui accompagnent et soutiennent les neurones, synthétisent des facteurs inflammatoires. Les plus connues sont les cytokines, parmi lesquelles l’interleukine-1 bêta est la plus représentée.

Au cours du vieillissement, ces facteurs inflammatoires sont synthétisés en grande quantité. De cette sur-expression de cytokines au niveau du cerveau découle une production accrue de radicaux libres. Le cerveau, pauvre en enzymes antioxydantes, se montre de plus en plus susceptible à la neuro-dégénérescence.

Les acides gras oméga-3 présentent des propriétés anti-inflammatoires remarquables au sein du système immunitaire. Ils seraient capables de réguler les phénomènes inflammatoires inhérent au vieillissement. Un argument de plus pour envisager les oméga-3 comme d’excellents alliés dans la prévention des processus neurodégénératifs !

 

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