Nous avons souvent l’impression de dormir de manière uniforme tout au long de la nuit, il n’en est rien ! Le sommeil se compose de plusieurs stades, qui méritent d’être analysé de plus près.
Notre sommeil, un phénomène complexe
Lorsque nous dormons, notre sommeil suit un rythme bien précis. Il se décompose en quatre à six cycles. Chacun dure environ 90 minutes. Au cours d’un seul cycle du sommeil se succèdent cinq stades, chacun correspondant à une activité électrique bien particulière de notre cerveau. Les deux premiers stades sont assimilés au sommeil léger, contrairement aux deux suivants qui correspondent au sommeil profond. Le cinquième stade, également appelé sommeil paradoxal, est lui plus énigmatique. Il faut savoir que la proportion qu’occupe chacun des stades varie au fur et à mesure de notre sommeil. Ainsi, le sommeil paradoxal, peu important au début de la nuit, prend progressivement une place croissante. Quant au stade 1, il est uniquement présent début du sommeil et lors du réendormissement après des réveils.
Sommeil léger
Le stade 1 du sommeil correspond au stade de l’endormissement. D’une durée très courte, il fait office de transition entre l’éveil et la veille. À ce stade, les éventuels sons qui nous entourent, comme un téléviseur en marche, sont encore intelligibles. Sur le plan physiologique, notre vigilance, notre rythme cardiaque et notre tonus musculaire s’abaissent. Notre sommeil est encore fragile et un rien suffit à le compromettre : mouvements ou ronflements du partenaire, lumière allumée brusquement etc. Le stade 2 se caractérise par un sommeil lent et léger. À lui seul, ce stade occupe environ 50% de la totalité du sommeil. Nous entendons encore les éventuels sons environnants, mais sans les comprendre.
Sommeil profond
Le stade 3 marque le passage au sommeil profond. Le rythme cardiaque continue à se ralentir. Immobiles, nous respirons lentement et profondément. Le réveil est difficile. Ce stade représente 3 à 8% du temps total de sommeil. Le stade 4 est, lui aussi, considéré comme un stade de sommeil profond. Représentant 10 à 15% du temps total de sommeil, ce stade nous permet de récupérer de notre fatigue de la journée. Notez que l’hormone de croissance, qui permet aux enfants de grandir, est produite au cours de ce stade.
Sommeil paradoxal
Brusquement, en moins d’une seconde, nous entrons dans le stade 5 ou sommeil paradoxal. Alors que nous sommes profondément endormis, l’activité de notre cerveau est très intense, presque comparable à l’état de veille. D’autres particularités physiologiques apparaissent durant ce stade : mouvements rapides des yeux ainsi que fréquence respiratoire et rythme cardiaque irréguliers. A ce moment précis du sommeil, la personne rêve. Ainsi, le sommeil paradoxal est le stade des songes par excellence. Il occupe 20 à 25% de notre sommeil.
À chaque âge son rythme
La structure du sommeil varie avec l’âge. Ainsi, chez les nouveau-nés, la moitié de la durée du sommeil est occupée par le sommeil paradoxal. Pour un jeune adulte qui dort 7 à 8 heures par nuit, la durée de sommeil paradoxal est estimée à 1 h 30. Chez les personnes âgées, le sommeil paradoxal est écourté. Par ailleurs, le temps de sommeil profond est réduit chez les séniors et le stade 2 du sommeil est rallongé.