Pourquoi ronfle-t-on ?

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Le ronflement révèle une mauvaise circulation de l’air au niveau du pharynx pendant le sommeil. Les parois du pharynx et le voile du palais se mettent alors à vibrer : le dormeur ronfle.

Parcours de l’air dans les voies respiratoires

À l’inspiration, l’air entre par le nez ou la bouche, puis passe à travers le pharynx, un conduit de 12 centimètres de long qui se décompose en trois compartiments. De haut en bas se succèdent le rhinopharynx, en arrière du nez, l’oropharynx, au niveau du voile du palais et des amygdales, et l’hypopharynx, plus bas, en arrière de la langue. Après avoir traversé les trois compartiments du pharynx, l’air entre dans le larynx, qui abrite les cordes vocales. De là, l’air pénètre dans la trachée, avant d’atteindre les poumons.

 

Le rôle du diaphragme

À l’inspiration, les muscles inspiratoires, dont fait partie le diaphragme, se contractent. Le diaphragme se situe entre la cage thoracique et l’abdomen et lorsqu’il se contracte, il se raccourcit et s’aplatit, repoussant les côtes et augmentant les côtes et augmentant le volume des poumons. Ce phénomène crée une aspiration et permet à l’air d’entrer dans les poumons.

 

Obstacles au passage de l’air

Avant de parvenir au pharynx, l’air entré par le nez doit passer entre la cloison nasale, au milieu, et les cornets, sur les côtés. La cloison nasale est constituée d’os et de cartilage tandis que les cornets ne contiennent que des lames osseuses recouvertes d’une épaisse couche de tissus. Leur rôle est de réchauffer et d’humidifier l’air que nous inspirons. Selon les reliefs du nez, l’air y passe de façon plus ou moins fluide. L’augmentation du volume des cornets suite à une allergie, la présence de polypes ou une déviation de la cloison nasale sont autant de facteurs susceptibles d’obstruer partiellement le passage de l’air dans le nez. Après ce passage, parfois difficile, l’air doit traverser le pharynx, où d’autres obstacles l’attendent. Une malformation de la mâchoire, une hypertrophie de la langue, du voile du palais, de la luette ou des amygdales, ou simplement une morphologie singulière, sont susceptibles de gêner la progression de l’air vers les poumons et d’entraîner un ronflement.

 

Mécanismes du ronflement

Pourquoi certaines personnes ronflent-elles et d’autres non ? Le ronflement est dû à des modifications dans la morphologie et le fonctionnement des voies aériennes supérieures (AS) pendant le sommeil. En général, le calibre des VAS des ronfleurs est inférieur à celui des non ronfleurs est inférieur à celui des non ronfleurs. Durant le sommeil, la diminution du tonus des muscles de la gorge favorise l’affaissement du pharynx et l’augmentation de la résistance des VAS à l’écoulement de l’air : ces modifications sont plus prononcées chez les ronfleurs que chez les non-ronfleurs. Des anomalies morphologiques, même bénignes, jouent également un rôle privilégiant : pharynx trop étroit, voile du palais trop épais ou trop long, langue trop grosse, etc. Tous ces facteurs entraînent un rétrécissement des voies respiratoires supérieures, privilégiant la vibration du voile du palais et des parois du pharynx. Lorsque ces vibrations atteignent un certain seuil, un ronflement se fait entendre.

 

Du ronflement à l’apnée

Si le passage de l’air est gêné, les parois du pharynx se mettent à vibrer : le sujet ronfle. Si le passage de l’air est vraiment très réduit, la base de la langue agit comme une soupape. L’air ne passe plus du tout et si ce phénomène se répète, le ronfleur souffre d’apnée obstructive. Le syndrome d’apnées s’accompagne presque toujours de ronflements.

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