Prise en charge de l’HBP

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Prise en charge de l'HBP
Prise en charge de l’HBP

Le traitement de l’HBP dépend essentiellement de la gêne que vous ressentez. Ainsi, en l’absence de symptômes, un traitement n’est pas toujours nécessaire. Lorsque la gêne est minime et que les examens pratiqués n’ont révélé aucune complication, une surveillance médicale peut suffire. Dans ce cas, vous devez néanmoins consulter régulièrement le médecin qui assure votre suivi.

Quels sont les médicaments ?

Si vos symptômes ne sont pas trop invalidants, le médecin peut vous prescrire un traitement médicamenteux visant à atténuer vos troubles urinaires. Cette option thérapeutique repose sur les médicaments suivants, qui peuvent être pris seuls ou combinés :

  • Alpha-bloquants : ils entraînent un relâchement du tissu musculaire de la prostate et du col de la vessie, ayant pour effet une amélioration de l’émission de l’urine.
  • Inhibiteurs de la 5-alpha-réductase : ils ont pour effet de diminuer le volume de la prostate en bloquant la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone, hormone mâle très active sur le tissu prostatique. Il en résulte une amélioration de la vidange.

Pourquoi faut-il opérer ?

Si les médicaments ont une action insuffisante ou si leur efficacité diminue, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire. Elle consiste à retirer la partie interne de la prostate. Deux techniques de prostatectomie existent actuellement :

  • Résection transurétrale de la prostate (RTUP) : il s’agit de la technique la plus fréquente. Sous anesthésie, un instrument endoscopique est introduit dans la prostate par l’urètre. Il permet au médecin de visualiser la prostate et d’envoyer avec précision un courant électrique spécial à travers une boucle métallique pour sectionner les parties hypertrophiées de la prostate.
  • Adénectomie : le tissu prostatique est retiré en pratiquant une incision dans la paroi abdominale inférieure. Cette intervention est pratiquée lorsque le volume de la tumeur est important. Depuis peu de temps, l’adénectomie est également réalisée par voie laparoscopique. N’hésitez pas à questionner votre médecin si vous deviez être opéré.

Autres approches : techniques alternatives

Si aucune technique chirurgicale ni médicamenteuse n’est retenue, d’autres alternatives thérapeutiques peuvent être envisagées, notamment la thermothérapie à micro-ondes ou la thermothérapie par ultrasons à haute densité. Ces techniques visent à augmenter le calibre de l’urètre pour faciliter l’élimination des urines. Sachez que toutes ces options thérapeutiques, qu’elles soient  médicamenteuses, chirurgicales ou alternatives, présentent des bénéfices et des inconvénients. Parlez-en à votre médecin, il vous aidera à trouver la méthode la plus adaptée à votre cas.

Attention aux interactions médicamenteuses !

Si vous prenez d’autres médicaments, mentionnez-le à votre médecin. Certains peuvent aggraver l’HBP et notamment les antihistaminiques, les diurétiques, les tranquillisants et certains types d’antidépresseurs.

Dépistage : une bonne idée

En France, un examen de dépistage du cancer de la prostate est recommandé une fois par an à partir de 50 ans. A cette occasion, le médecin réalise un toucher rectal, qui permet de détecter une éventuelle hypertrophie de la prostate. Ainsi, si vous avez plus de 50 ans, saisissez cette opportunité : plus votre hypertrophie est diagnostiquée tôt, meilleure est son évolution. Si vous constatez le moindre symptôme urinaire comme des difficultés à uriner ou des douleurs lors de l’émission des urines, consultez rapidement votre médecin. Ne négligez pas ces symptômes car une HBP non traitée peut se compliquer par d’autres affections bien plus invalidantes.

 

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